Comment l’IA doit-elle s’intégrer dans nos vies ? Faut-il réguler les pratiques du secteur ? Sam Altman, CEO d’OpenAI, s’est longuement exprimé dans un thread Twitter. Il évoque notamment l’avenir de l’intelligence artificielle et ses conséquences sur la société.
« Une transition comme celle-ci est généralement positive«
Depuis l’ouverture au public de ChatGPT, le monde des nouvelles technologies semble obnubilé par l’intelligence artificielle et les modèles génératifs. Microsoft a dévoilé ces dernières semaines une nouvelle mouture de son moteur de recherche Bing doté d’un agent conversationnel. Google prévoit de faire de même avec Bard. En parallèle, de nombreux services basés sur l’intelligence artificielle et la génération de textes, d’images, de sons ou encore de vidéos voient le jour.
Du côté de Wall Street, les entreprises annonçant des nouveaux outils basés sur l’IA voient leurs cours exploser en quelques jours. Le constat est clair : l’intelligence artificielle va progressivement s’inscrire dans notre quotidien.
“Une transition comme celle-ci est généralement positive et peut se produire assez rapidement”, analyse Sam Altman, qui estime que la société a besoin de temps pour “s’adapter à quelque chose d’aussi grand.”
Un appel à réguler le secteur
Le secteur doit encore travailler sur plusieurs biais négatifs que présente actuellement l’IA. La technologie doit notamment être “impartiale” et objective pour servir le bien commun. Par ailleurs, l’aspect profondément humain des agents conversationnels semble problématique. Certaines personnes “sortent déstabilisées d’une conversation avec un chatbot, même s’ils savent ce qui se passe réellement.” Ce ressenti doit être progressivement gommé pour séduire le grand public et éviter que ces nouveaux outils soient perçus comme effrayants.
Dans son message, Altman évoque le besoin de régulation du secteur, pour éviter que l’intelligence artificielle ne devienne une technologie plus nocive que bénéfique. “La réglementation sera essentielle et prendra du temps à être définie. Bien que les outils d’IA de la génération actuelle ne soient pas effrayants, je pense que nous ne sommes potentiellement pas loin de ceux qui pourraient l’être”, assure le PDG d’OpenAI.
En Europe et aux États-Unis, les législateurs se penchent depuis quelques semaines sur la question. De nouvelles lois et un cadre réglementaire ne devraient plus tarder à être discutés dans les pays occidentaux.
« Comme le montre ChatGPT, les solutions d’IA peuvent offrir de grandes opportunités aux entreprises et aux citoyens, mais peuvent aussi présenter des risques. C’est pourquoi nous avons besoin d’un cadre réglementaire solide pour garantir une IA digne de confiance basée sur des données de haute qualité« , assurait le commissaire européen Thierry Breton au début du mois.