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Renens: nouveau projet d’hébergement pour les travailleurs dans la précarité

Renens: nouveau projet d’hébergement pour les travailleurs dans la précarité


Actualisé

VaudNouveau projet d’hébergement pour les travailleurs dans la précarité

Dans les premiers mois de 2023, deux bâtiments à Renens accueilleront entre 30 et 35 personnes à l’année. Ils seront exploités par la Ville de Lausanne et co-financés par le Canton. 

Depuis le 2 mai, cet immeuble de la rue de la Borde à Lausanne est occupé  par des travailleurs aux revenus modestes n’ayant pas de logement.

Depuis le 2 mai, cet immeuble de la rue de la Borde à Lausanne est occupé  par des travailleurs aux revenus modestes n’ayant pas de logement.

VQH/Florian Cella

En avril dernier, la Ville de Lausanne avait annoncé la mise en place d’un projet-pilote d’hébergement pour des travailleurs aux revenus modestes. À la suite de celui-ci, mené dans deux immeubles à la rue de la Borde et à César-Roux, la Ville exploitera deux bâtiments existants à Renens (VD), d’ici les premiers mois de 2023. Ceux-ci seront cofinancés par la Ville et le Canton, annonce celle-ci lundi dans un communiqué.

L’un d’eux sera destiné aux personnes en emploi et vulnérables, tandis que l’autre accueillera les seniors, femmes et enfants, recourant actuellement aux hébergements d’urgence. Entre 30 et 35 personnes pourront être logées à l’année, et pour une durée d’en tout cas deux ans. 

«Ces immeubles étant destinés à des travaux, une fois ces derniers confirmés, ces bâtiments ne pourront plus accueillir des personnes dans le besoin. Mais le dispositif continuera d’être adapté et on réfléchira à une éventuelle suite de ce projet-pilote», développe Eliane Belser, responsable de l’aide sociale d’urgence de la Ville de Lausanne.

Séjour à durée déterminée

Les bénéficiaires pourront y séjourner pour une durée déterminée, le temps de stabiliser leur situation, et ceux qui travaillent participeront aux charges. Le Service social lausannois assurera un accompagnement social, ainsi qu’une aide administrative. 

«Depuis l’an dernier, il y a une augmentation de personnes en emploi précaire avec des passeports européens, qui se retrouvent en hébergement d’urgence. Un suivi individualisé permet de débloquer des situations», note Eliane Belser. À la rue de la Borde, le projet-pilote a d’ailleurs montré que sur les 24 personnes suivies ces derniers mois, la moitié ont vu leur situation changer. Certains ont obtenu un permis de séjour qui leur a ouvert des droits, tandis que d’autres ont intégré leur propre logement.

«Nous continuons à travailler de manière concrète et en concertation avec nos partenaires, au développement des solutions d’hébergement d’urgence, ainsi que sur les mesures permettant de sortir de l’urgence, comme le veut le programme de législature de la Municipalité», déclare, à son tour, Emilie Moeschler, municipale chargée de la cohésion sociale. 

Solution «partielle»

En avril dernier, à l’annonce du projet pilote, le collectif 43m², qui soutient les personnes sans abri, se montrait sceptique. «La Ville se préoccupe du logement de personnes ayant droit à un logement social. C’est une solution nécessaire mais partielle et qui laisse pour compte la majeure partie des personnes sans domicile», déclarait alors une porte-parole du mouvement.

Au total, 250 places sont disponibles à l’entrée de l’hiver. Celles-ci sont réparties entre l’Etape-Saint-Martin, la Marmotte, le Sleep In, Borde 47 et le Répit. Grâce à un financement cantonal, l’accès au dispositif d’hébergement d’urgence nocturne demeure gratuit. Le Répit, qui a repensé sa structure, propose, quant à lui, un accueil de nuit d’une capacité de 100 places à la rue César-Roux 4-6, de 22h à 8h, jusqu’à fin avril.

(lvb)



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