in

PSG-Maccabi Haïfa, une rencontre à risques pour une qualification en jeu

PSG-Maccabi Haïfa, une rencontre à risques pour une qualification en jeu



000 9KV693

Publié le :

Le PSG va tenter, mardi, de décrocher face au Maccabi Haïfa sa qualification pour la phase finale de Ligue des champions. Un match qui, hors du rectangle vert, va mobiliser des centaines de membres de force de l’ordre, la rencontre étant classée à risques.

Un match à enjeu sur et hors du terrain. La rencontre entre le PSG et le Maccabi Haïfa, mardi 25 octobre, pourrait être l’occasion pour le club parisien d’obtenir sa qualification en huitième de finale de la Ligue des champions. C’est aussi une rencontre considérée à risques qui va être surveillée de près par les autorités avec un dispositif de sécurité “renforcé”, selon la préfecture de police de Paris.

La Direction nationale de lutte contre le hooliganisme a classé cette rencontre à risques niveau 3 sur une échelle de 5, a affirmé dimanche L’Équipe. C’est-à-dire que le match PSG-Maccabi Haïfa “présente des risques avérés de trouble à l’ordre public”, selon la terminologie consacrée.

La préfecture de police (PP) de Paris a ainsi annoncé, lundi, que le dispositif de sécurité va être “renforcé” pour cette rencontre. « Un dispositif renforcé alliant forces mobiles et unités de la préfecture de police sera déployé aux abords du Parc des Princes mais également dans la capitale, notamment dans les transports en commun, afin de prévenir d’éventuels heurts », selon la PP, qui n’a pas précisé le nombre de forces de l’ordre mobilisées.

Selon une source proche du dossier, « environ 600 effectifs » devaient initialement être engagés mais « le nombre est peut-être monté depuis car c’est un match à hauts risques et l’ambassade d’Israël met une forte pression ». Près de 1 000 membres des forces de l’ordre seront engagés pour assurer la sécurité de la rencontre, affirment pour leur part L’Équipe et Le Parisien.

Selon le règlement de l’UEFA, chaque club est tenu de réserver au moins 5 % de la capacité de son stade exclusivement à la disposition des supporters du club visiteur, soit environ 2 400 places pour le Parc des Princes. Mais « au regard des risques liés à la tenue du match (…), l’organisateur a limité à 1 650 la jauge du nombre de supporters israéliens en tribune visiteurs », a précisé la préfecture de police.

Soirée tragique en 2006 et banderole du CUP

Les autorités redoutent cette rencontre car “ce sont des matches extrêmement sensibles, notamment en raison du contexte autour d’Israël, même si actuellement ce pays ne figure pas particulièrement dans l’actualité”, raconte à L’Équipe un familier de ces sujets. Et il précise : “Ces matches ­contre des équipes israéliennes ­attirent aussi beaucoup de supporters du PSG de confession juive. Le temps de ces rencontres, ils encouragent l’autre club, il est donc difficile de savoir précisément combien supporteront Haïfa.”

Difficile aussi de savoir combien de supporters du club israélien seront présents hors du parcage officiel dans le stade. Mais le PSG se veut clair à ce sujet, selon Le Parisien : tout supporter prenant place en dehors de cette zone et présentant un signe distinctif lié au Maccabi Haïfa ou à Israël sera expulsé du Parc des Princes.

Seize ans après, les esprits sont aussi encore marqués par la tragique soirée du 23 novembre 2006. Ce soir-là, le PSG s’incline face à l’Hapoël­ Tel-Aviv (2-4) en phases de groupe de la coupe de l’UEFA – l’ex-Ligue Europa. À la sortie du stade, un supporter français portant une écharpe du club israélien est pourchassé par plusieurs individus supporters du PSG, comme le relate France Football. Un policier en civil lui vient en aide. La situation dégénère, le fonctionnaire tire une balle avec son arme et blesse mortellement un homme. L’enquête conclura finalement à la légitime défense du policier.

Enfin, une banderole du Collectif ultras parisiens (CUP), brandie le 13 août dernier au Parc des Princes, pourrait aussi être source de tensions avec des supporters israéliens. On pouvait y lire : “On traîne en bande comme à Gaza”.

Un leader du CUP reconnaît auprès de L’Équipe que “le contexte est ­particulier pour mardi, mais on ne souhaite pas tomber dans le piège de la violence, on a fait passer des consignes dans ce sens”. Et il ajoute : “On soutient les ­Palestiniens, un peuple qui souffre, comme on a pu le faire pour les Ouïghours. Il n’y a aucune volonté de faire passer des messages politiques.”

Le PSG qualifié en huitième de finale s’il gagne

En cas de victoire, Kylian Mbappé et ses coéquipiers peuvent assurer leur qualification pour la phase finale de la Ligue des champions dès la 5e journée. Mais si les hommes de Christophe Galtier (8 points) concèdent le nul, ils devront espérer que la Juventus Turin (3 points) ne s’impose pas face au Benfica Lisbonne (8 points).

À l’aller, le 14 septembre, les Parisiens avaient dominé le Maccabi Haïfa (1-3). Mais leur adversaire avait affiché une certaine résistance, menant même au score pendant 37 minutes avant que la “MNM” – Lionel Messi (37e), Kylian Mbappé (69e) et Neymar (88e) – fasse parler son réalisme devant la cage malgré une prestation collective parfois poussive.

Christophe Galtier a d’ailleurs analysé avec lucidité, lundi, l’équipe adverse et sa prestation livrée en septembre : “Nous n’avons pas été surpris par la qualité du Maccabi Haïfa à l’aller, ce n’est pas par hasard que nous avons été bousculés (une partie du match, NDLR)”, a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant-match.

Pour l’entraîneur parisien, l’équipe israélienne “est très bien organisée” : “Elle a un jeu très vif, alerte, très percutant et est dotée de joueurs très techniques avec un entraîneur qui prône un jeu très intense, très agressif – dans le bon sens du terme – et très offensif.”

Le milieu du PSG, Fabian Ruiz, a lui aussi loué le “pressing très fort” de l’équipe israélienne, avant d’ajouter : “On va fournir un match de la même intensité. C’est un match très important pour nous avec nos supporters.”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Au Tchad, le président Mahamat Déby dénonce une « insurrection » soutenue par des « puissances étrangères »

Au Tchad, le président Mahamat Déby dénonce une « insurrection » soutenue par des « puissances étrangères »

Les Belges peu favorables aux migrants, sauf s'ils viennent pour travailler

Les Belges peu favorables aux migrants, sauf s'ils viennent pour travailler