C’est un aliment de base et un pilier de notre identité nationale. Pourtant, de nombreuses personnes digèrent mal le lait de vache, et l’intolérance au lactose touche une personne sur cinq en Suisse.
« Le lactose est le sucre principal présent dans le lait. On le trouve dans le lait de presque tous les mammifères, y compris le lait maternel », explique Sybille Schenk, diététicienne au CHUV. Pour que le lactose puisse être digéré par l’organisme, nous avons besoin d’une enzyme: la lactase. « Cette dernière permet de scinder le lactose en deux sucres, le glucose et le galactose », explique-t-elle.
« Si on n’a pas cette enzyme en suffisance, le lactose va se retrouver sous sa forme complète au niveau du colon, ce qui peut engendrer des symptômes – surtout intestinaux. On parle de ballonnements, de douleurs, de flatulences, et des diarrhées, nausées ou vomissements dans certains cas », détaille la spécialiste.
Les produits laitiers sont une source intéressante de protéines et de calcium – bénéfiques pour la santé des os – mais également une source d’acides gras saturés – mauvais pour la santé cardio-vasculaire.
Au-delà des intolérances, la Société Suisse de Nutrition (SSN) recommande trois portions de produits laitiers par jour. « Une portion équivaut à 2dl de lait ou 30g de fromage à pâte dure, ou 60g de fromage à pâte molle », précise Sybille Schenk.
« Le lait et les produits laitiers sont une source intéressante de protéines, de calcium et d’autres nutriments », rappelle-t-elle encore. Mais attention, car les dernières études sur la consommation alimentaire de la population suisse montrent une tendance à ingérer trop de graisses et d’acides gras saturés.
Les produits sans lactose sont-ils plus sains? Quid des laits végétaux?
>> Ecouter l’épisode complet:
Juliane Roncoroni et l’équipe du Point J