Pandémie, guerre en Ukraine, inflation, crise climatique, pénurie d’énergie… Ce sentiment d’épuisement face au flux d’informations touche de plus en plus de monde. Comment se libérer de la fatigue informationnelle?
« Au niveau individuel, il est important de réussir à reprendre le contrôle sur sa consommation d’informations », répond dans Le Point J Nathalie Pignard-Cheynel, professeure à l’Académie du Journalisme et des Médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel et spécialiste de journalisme numérique.
« Dans la « news fatigue » il y a plusieurs ingrédients, notamment le sentiment de surcharge. On est confrontés à trop d’informations fragmentés, et cela est alimenté par les notifications et les réseaux sociaux », détaille la spécialiste. Ainsi, leur fonctionnement fait qu’on est de moins en moins conscients du fait que les infos arrivent jusqu’à nous. On ne va pas activement les chercher nous-même.
Les rendez-vous d’information comme la newsletter offrent une hiérarchie de l’information et évitent la fragmentation propre aux réseaux sociaux.
« J’ai enlevé toutes les notifications push pour éviter d’être bombardée par des nouvelles horribles. Je me suis aussi désabonnée des comptes insta qui me rendaient anxieuse », raconte de son côté Juliette, 25 ans, qui a commencé à ressentir les symptômes de la « news fatigue » lors de la pandémie de Covid-19.
Juliette délimite aujourd’hui clairement le temps imparti à l’information. « Je discute aussi souvent des news avec mes amis de l’Uni. On partage nos points de vue et nos ressentis, ce qui nous aide », souligne-t-elle.
Qui est touché par la « news fatigue »? Quel est le rôle des médias pour la prévenir? Faut-il s’informer moins mais mieux?
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Juliane Roncoroni et l’équipe du Point J
