Au lendemain du triomphe du PSG en finale de Ligue des champions, Paris n’a pas vibré : elle a vacillé. Dans les rues, ce fut le feu. Dans les tribunes, la politique. Sur les façades, des lueurs d’insurrection. Et à la tête de l’État, un silence glacial. Ce chaos, loin d’être spontané, s’inscrit dans une géopolitique millimétrée : un club acheté par le Qatar, financé par les pétrodollars de l’émirat, devenu caisse de résonance pour des slogans pro-Hamas dans les tribunes du Parc et jusqu’au cœur de Munich. Car oui, le Qatar finance le Hamas (source : Reuters). Et il est aussi propriétaire à 100 % du Paris Saint-Germain. La boucle est bouclée.
Ce qu’il faut retenir
- Le PSG, club détenu par Qatar Sports Investments, a vu ses tribunes devenir un vecteur d’affichage politique pro-Gaza.
- Le Qatar finance directement et publiquement le Hamas depuis des années (source : WSJ).
- La France, incapable d’encadrer les débordements du week-end, semble avoir renoncé à tout contrôle symbolique de l’espace public.
- Depuis le 7 octobre 2023, Gaza vit une tragédie humanitaire d’ampleur historique avec plus de 54 000 morts.
- Des forces bien financées, organisées, et connectées mondialement exploitent la faiblesse de l’État français.
Une victoire sportive ? Ou un message politique parfaitement orchestré ?
Ce samedi 1er juin, le PSG a écrasé l’Inter Milan 5-0. Une performance sportive incontestable. Mais très vite, l’enjeu a dépassé la pelouse : une immense banderole « STOP GENOCIDE IN GAZA » s’élève dans les tribunes, suivie d’un cortège de drapeaux palestiniens, de keffiehs, de slogans. Rien de spontané : le message est pensé, visible, filmé, projeté dans le monde entier.
Déjà en novembre 2024, les ultras avaient déployé une autre banderole montrant un combattant armé, un char, une carte effaçant Israël et un drapeau du Liban. L’UEFA, dans une décision ubuesque, avait jugé cette image « non provocante ».
« Le Parc des Princes n’est plus un stade, c’est un hémicycle géopolitique aux couleurs du Golfe. » — analyste anonyme cité par Le Monde
Paris livrée aux bandes, pendant que l’État abdique
À Bastille, République, Porte de Saint-Cloud, les scènes de guérilla urbaine se sont multipliées : 491 arrestations, 2 morts, vitrines fracassées, voitures brûlées, et des femmes encerclées par des « supporters » devenus prédateurs. Et que répond le préfet Nuñez ? « 5 400 policiers, c’était suffisant. »
C’est cela, désormais, l’excuse d’État : une force suffisante, pour une impuissance assumée. Comme si la France ne pouvait plus que constater. Le chaos serait « normal », comme les banderoles. Comme si l’ordre n’avait plus de sens dans un pays qui tolère qu’on brise ses vitrines et ses symboles.
Depuis le 7 octobre : Gaza martyrisée, Paris instrumentalisée
Il faut dire les choses. Depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, Israël a répondu par une campagne militaire d’une violence extrême. Plus de 54 000 morts, selon les autorités de Gaza. Famine, hôpitaux détruits, enfants démembrés, familles entières ensevelies sous les bombes. Oui, la tragédie est réelle. Mais elle ne peut justifier l’appropriation de nos lieux publics par des slogans, aussi justes soient-ils.
La récupération d’un massacre pour des démonstrations identitaires dans les tribunes d’un club acheté par une puissance étrangère — cela devrait choquer. Or, ce n’est plus le cas. La République s’habitue, capitule, recule.
Le Qatar, mécène d’un désordre stratégique
Cela fait des années que le Qatar entretient une double diplomatie : main gauche, Doha est l’allié des Américains ; main droite, l’émirat arrose le Hamas. À Paris, il a trouvé un levier culturel de masse : le PSG. Derrière l’achat d’un club, une stratégie. Derrière les buts, un message. Et derrière les supporters, une armée numérique, médiatique, émotionnelle.
« Ce que nous voyons, ce n’est pas un débordement. C’est une stratégie. Et l’État ne la comprend pas. » — Michel Gurfinkiel, Institut Jean-Jacques Rousseau
La France n’est pas attaquée militairement. Elle est grignotée symboliquement. Et elle s’offre à cela, par faiblesse. L’ambassadeur américain Mike Huckabee n’a pas eu tort sur un point : « La France veut un État palestinien ? Qu’elle donne la Côte d’Azur. » L’outrance est ridicule, mais elle pointe le vide : notre mollesse géopolitique, notre aveuglement volontaire.
Une leçon mondiale : Paris, laboratoire de l’impuissance occidentale
Ce qui se joue à Paris est observé de Beyrouth à Washington. Et ce que le monde voit, ce n’est pas la victoire d’un club, mais l’échec d’un État à protéger ses lieux, ses symboles, ses principes. Le football n’est plus un exutoire : c’est un amplificateur. Une scène où s’expriment les désordres du monde, financés par des puissances qui ont parfaitement compris la mécanique.
Le Qatar finance. Le PSG canalise. Les tribunes diffusent. Les rues brûlent. Et la France observe.