Interrogé dans l’émission « Quelle époque! » sur son tweet du 18 septembre, qui a outré des féministes et contribué à mettre La France insoumise en difficulté, Jean-Luc Mélenchon a répondu : « Tout le monde peut faire mieux, moi aussi ». Dans ce tweet, le chef insoumis dénonçait « la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux » et saluait la « dignité » et le « courage » d’Adrien Quatennens, qui venait d’avouer des violences conjugales et d’annoncer son retrait de la coordination de LFI.
« J’accepte les critiques »
« J’accepte votre jugement, j’accepte les critiques », a déclaré Jean-Luc Mélenchon samedi. Mais il a justifié sa réaction : « Je m’interdis de commenter » le divorce d’amis et une main courante que l’épouse d’Adrien Quatennens souhaitait confidentielle. Car « si j’avais dit un mot de trop, c’est elle qui aurait pu me dire ‘De quoi tu te mêles?' », a-t-il ajouté.
« Je comprends qu’on dise ‘Non, tu dois intervenir pour le montrer du doigt’, mais je pense que c’est une erreur : il n’y avait même pas d’enquête, elle dit ‘Je ne veux pas qu’on parle de moi’, tout le monde s’en fout de ce qu’elle dit, pas moi », a développé l’ancien candidat à la présidentielle (22% en avril).
« Tous ceux qui sont féministes – et je me compte dedans – on a le droit de ne pas être d’accord, je ne suis pas d’accord pour que les mains courantes passent dans le public », a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
« La gifle était il y a un an, il n’y en a pas eu depuis un an »
« La gifle était il y a un an, il n’y en a pas eu depuis un an, et on doit tenir compte du fait qu’il s’excuse », a-t-il défendu.
Adrien Quatennens doit-il démissionner de son mandat de député, après s’être retiré de la coordination de LFI ? « Ma réponse est non : que ce divorce se termine, que le juge se prononce. Et je souhaite qu’il revienne dans le combat politique », a dit M. Mélenchon, louant un « jeune homme extraordinairement brillant » que « vous ne pouvez pas m’interdire d’aimer ».