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Maxime Laoun revient en force

Maxime Laoun revient en force


Après une première journée de misère au championnat canadien de patinage de vitesse, Maxime Laoun a renversé la vapeur, samedi, en remportant l’or au 1000 m et le bronze au 1500 m pour se hisser au troisième rang du classement général en courte piste. 

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« Je n’avais pas le choix de revenir en force, a reconnu Laoun, qui pointait en 13e place au cumulatif après la première journée. J’étais stressé avant de prendre le départ, mais j’avais confiance en mes moyens. Je savais que j’étais capable de performer à la hauteur de mes moyens. »

Laoun a réussi une première en s’imposant au 1000 m. 

« J’ai remporté des médailles d’argent et de bronze, mais c’est ma première médaille d’or en sélection, a-t-il indiqué. Je savais que j’avais besoin d’une grosse course et c’est pourquoi l’émotion est sortie quand j’ai franchi le fil d’arrivée et brandi le poing. »

On ne retient que les quatre meilleures performances sur les six courses pour la sélection en Coupe du monde. 

« J’avais ruiné ma première journée, mais ce n’était pas grave parce que je pouvais recommencer à zéro, a-t-il expliqué. C’est avec cette mentalité que je me suis présenté à la ligne de départ. La formule des sélections donne une chance de se reprendre. Je n’étais pas démoralisé parce que j’avais de bonnes jambes. Vendredi, j’ai été malchanceux au 1500 m et commis une erreur au 500 m en tentant un dépassement trop audacieux. »

« Je suis en bonne position, mais c’est super important de terminer les sélections en force, d’ajouter Laoun, qui était membre de l’équipe qui a remporté le relais 5000 m aux Jeux de Pékin. Je veux montrer ce que je peux faire. »

Dépassement spectaculaire

Victorieux au 500 m vendredi, Steven Dubois a ajouté une médaille d’or au 1500 m en réussissant un dépassement intérieur dans le dernier tour. 

« Je préparais cette stratégie depuis cinq tours, a-t-il raconté. J’ai généré de la vitesse en créant un écart avec le peloton avant de tenter mon dépassement. Je devais passer Pascal [Dion] et Maxime sinon j’aurais perdu ma vitesse si je m’étais retrouvé entre les deux. Pascal ne m’a pas vu. S’il y avait eu un accrochage, on serait tombés tous les deux. »

Violente chute de Kim Boutin

Tentant un dépassement pour ravir la deuxième position à Danaé Blais, Kim Boutin a été entraînée dans une violente chute quand son adversaire a perdu pied. 

« J’ai tenté de passer, mais elle est tombée devant moi, a souligné Boutin, qui avait pris le deuxième rang au 1500 m plus tôt dans la journée. J’ai accroché Danaé avec mon bras pour éviter qu’elle subisse un deuxième impact. Je voulais m’assurer qu’elle était correcte avant de me relever. Ça va prendre de la glace pour mon bras, mais je suis correcte. »

Meneuse après deux courses, Boutin a glissé au deuxième rang derrière Courtney Sarault, qui a remporté les deux épreuves samedi. 

« Ce n’est pas important de terminer au premier rang, a indiqué la patineuse sherbrookoise. La priorité est de miser sur de bonnes stratégies et réussir des dépassements afin que je m’améliore à long terme. »

Médaille d’argent

Claudia Gagnon a remporté l’argent au 1500 m et le bronze au 1000 m pour se hisser au troisième rang au cumulatif. 

« Je voulais me reprendre et je suis très contente de ma journée, a-t-elle résumé. J’avais raté le podium de peu au 1500, vendredi, et j’étais en mission. J’avais la rage. Cette fois, j’ai raté la victoire de peu, mais je suis très contente. »

« Mon objectif aux sélections était d’obtenir le plus de podiums possible et de terminer dans le Top 6 au cumulatif pour me qualifier pour la Coupe du monde, de poursuivre Gagnon. Je sais que je suis capable de rivaliser avec toutes les filles. » 

Record personnel pour Antoine Gélinas-Beaulieu 

Antoine Gélinas-Beaulieu a réalisé un record personnel pour enlever la médaille d’argent du 1500 m des championnats canadiens et mérité son billet pour la Coupe du monde.

Auteur d’un chrono de 1 min 45 s 09, Gélinas-Beaulieu a retranché un peu plus d’une seconde à sa marque personnelle de 1 min 46 s 09 établie il y a deux semaines. Il n’a cédé le pas qu’à Connor Howe, qui a gelé le chrono à 1 min 44 s 77.

« C’est inimaginable comme chrono à ce moment-ci de la saison, a exprimé Gélinas-Beaulieu. Je suis vraiment content et très surpris. Je n’ai jamais pensé que je pourrais réussir un tel chrono au niveau de la mer. La glace doit être rapide comme le démontrent aussi les temps réalisés dans les autres épreuves. » 

Si le départ groupé qui sera présenté dimanche demeure sa priorité, l’ancien patineur courte piste croit qu’il peut connaître du succès au 1500 m.

« Un chrono de 1 min 45 s au niveau de la mer me placerait en très bonne position en Coupe du monde et je pourrais envisager un Top 10, a-t-il affirmé. J’ai terminé la course en force et ça donne confiance pour la suite des choses. Contrairement à l’an dernier, j’ai débuté plus lentement et j’ai été plus constant, ce qui m’a permis de ne pas terminer complètement vidé. Cette stratégie m’a aidé. »

En vertu d’un chrono de 1 min 47 s 81, Vincent De Haître a fini au cinquième rang. Quant à Laurent Dubreuil, qui a pris le départ pour s’offrir un entraînement pour le 1000 m, il a franchi le fil d’arrivée en 1 min 50 s 43, ce qui lui a valu la 10e place.

Autre médaille pour Lamarche

Après avoir remporté le bronze au 1000 m pour signer son premier podium en carrière, vendredi, Béatrice Lamarche a doublé la mise, samedi, en montant sur la troisième marche du podium sur 1500 m avec un temps de 1 min 58 s 12. Les médaillées olympiques Ivanie Blondin et Isabelle Weidemann ont remporté l’or et l’argent.

« C’est une petite surprise de terminer sur le podium parce qu’il y avait plusieurs bonnes filles, mais j’ai connu une bonne course, a souligné Lamarche, qui est maintenant qualifiée pour la Coupe du monde dans les deux épreuves. C’était tellement serré pour la troisième place. »

« En montant sur le podium dans mes deux meilleures épreuves, je me suis prouvé que j’ai ma place, d’ajouter Lamarche, qui n’avait pas été en mesure de se qualifier pour la Coupe du monde l’an dernier. J’ai amélioré mes fins de course et Valérie Maltais a eu un bon rôle dans cette amélioration. On s’entraîne ensemble depuis que Valérie a déménagé à Québec et on se pousse l’une et l’autre. » 

Jordan Pierre-Gilles se retire de la compétition 

Le patineur s’est blessé à une cheville lors d’une violente chute


Jordan Pierre-Gilles se prend la cheville après avoir effectué une vilaine chute, vendredi.

Photo Didier Debusschere

Jordan Pierre-Gilles se prend la cheville après avoir effectué une vilaine chute, vendredi.

L’olympien Jordan Pierre-Gilles a dû mettre une croix sur ses championnats nationaux après une violente glissade causant une blessure vendredi. 

Victime d’une chute vendredi, alors qu’il occupait le deuxième rang de la finale du 500 m, Pierre-Gilles s’est blessé à une cheville. Samedi matin, il a participé à la séance d’échauffement, mais il a dû se retirer à contrecœur.

« C’est la première fois que je dois me retirer d’une compétition et c’est difficile à accepter, a raconté le médaillé d’or du relais 5000 m des Jeux de Pékin. Même si je voulais continuer et que je ne suis pas confortable à l’idée de me retirer, je dois penser à ma santé. La saison est jeune et je ne veux pas risquer d’aggraver ma blessure. Ce n’est que la première année du cycle olympique. »

Pierre-Gilles filait vers un podium au 500 m quand il a fait une lourde chute sans que personne l’eût touché. 

« Après un bon parcours en préliminaires et en demi-finale, j’étais en très bonne position en finale quand j’ai chuté, a-t-il indiqué. Après ma chute, mon patin s’est pris dans la glace et ma cheville droite a écopé. »

Sélection pour la Coupe du monde

Pierre-Gilles a préféré jouer de prudence en se retirant, même si les nationaux servent de sélection pour la Coupe du monde, dont le coup d’envoi sera donné à Montréal du 28 au 30 octobre.

« Je laisse la décision de me sélectionner en Coupe du monde dans les mains des entraîneurs et de l’organisation, a-t-il expliqué. Tous les gens qui connaissent le patin savent que j’ai ma place en Coupe du monde. Nous ne sommes que trois hommes [Steven Dubois et Pascal Dion sont les deux autres] au pays qui avons réussi un Top 8 sur la scène internationale l’an dernier. C’est un critère important dans le choix discrétionnaire. »

Patinage de vitesse Canada (PVC) peut utiliser des choix discrétionnaires au moment de sélectionner les athlètes pour la Coupe du monde. Il est aussi possible qu’un athlète profite d’un laissez-passer en raison de sa situation médicale.

L’an dernier, aux nationaux, Charles Hamelin avait subi une commotion cérébrale au début du championnat et il avait dû se retirer. PVC avait alors utilisé la clause médicale pour lui permettre de prendre le départ de la Coupe du monde.

« Jordan respecte le prérequis pour obtenir un laissez-passer médical qui est d’avoir obtenu un top huit en Coupe du monde ou au mondial l’année précédente, a expliqué l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne, Sébastien Cros. Le comité de haute performance va étudier le dossier et tracer un comparatif avec le dernier patineur qualifié. »

Rétabli à temps

Pierre-Gilles croit-il être rétabli à temps pour la Coupe du monde de Montréal ? « Je ne pense pas que je serai à l’écart trop longtemps. Je pense être prêt pour la compétition à Montréal. »

Auteur d’une première médaille individuelle en Coupe du monde la saison dernière, dans son épreuve de prédilection du 500 m, Pierre-Gilles a de grandes attentes pour la prochaine saison. 

« Ce n’est qu’un début ce que j’ai montré l’an dernier, a-t-il affirmé. J’ai encore de belles choses à démontrer. »



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