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GenèveMauro Poggia renonce au Conseil d’État, sauf si…
Le magistrat MCG a annoncé qu’il ne se présenterait pas à l’Exécutif au premier tour des élections cantonales 2023. Tout en n’excluant pas sa candidature au second tour.
Mauro Poggia n’exclut pas un avenir sous la Coupole fédérale.
Laurent Guiraud/Tamedia
Fin du suspense dans le landerneau politique genevois. Élu à deux reprises au Conseil d’État en 2013 et en 2018, le MCG Mauro Poggia s’est positionné mardi quant à un éventuel troisième mandat, alors que la rumeur annonçait qu’il ne se représenterait pas à l’Exécutif le printemps prochain.
S’il est bien candidat au Grand Conseil, «j’ai décidé, d’un commun accord avec mon parti, que je ne me présenterais pas au premier tour de l’élection au Conseil d’État», a annoncé le magistrat devant la presse. Avant de préciser qu’il se réservait la possibilité de se présenter au second tour en cas de gros succès de la liste du Mouvement citoyens genevois (MCG) lors des élections au parlement. «Si le résultat du premier tour au Grand Conseil devait être exceptionnel, et qu’il apparaissait qu’il faille un autre candidat MCG au second tour, alors je me présenterais», a déclaré l’élu, évoquant les scores des cantonales 2013. Son parti avait alors presque atteint les 20%, un résultat qui n’a plus été réédité depuis (9,4% en 2018).
Reprendre sa carrière d’avocat
Expliquant son choix, Mauro Poggia est revenu sur sa décennie chargée au gouvernement genevois: la direction de grands départements, l’affaire Maudet qui a obligé l’Exécutif à se réorganiser et la crise du Covid-19. Dix années qui auraient pu entraîner une certaine «fatigue intellectuelle et psychologique», mais «ce n’est pas le cas chez moi». Le conseiller d’État a indiqué que son «intention première» était de reprendre sa carrière d’avocat, «profession que j’ai exercée pendant trente ans» et évoqué son âge en 2023, 64 ans, «un bon âge», encore, pour une réorientation professionnelle.
La Coupole fédérale, pourquoi pas?
Quant à un éventuel rebond à Berne, comme on le lui a prêté, au Conseil national ou à celui des États, Mauro Poggia ne l’exclut pas, privilégiant les États, mais «c’est une décision qui se prendra au printemps ou à l’été prochains» (ndlr: les élections fédérales auront lieu à l’automne 2023). En attendant, le magistrat a garanti son soutien au candidat du MCG pour le Conseil d’État, le député Philippe Morel, transfuge du Parti libéral-radical (PLR) et ancien démocrate-chrétien. Mauro Poggia estime qu’avec ce nouvel arrivant dans le parti «il y aura une continuité avec l’action menée jusqu’ici».
Morel-MCG: un «aboutissement»
