Le procès pour agression sexuelle de l’ex-député péquiste Harold LeBel s’est ouvert lundi avec l’enregistrement du plaidoyer de non-culpabilité de l’accusé et la sélection du jury, préparant le terrain pour le début de la preuve, qui sera présentée mardi.
• À lire aussi: Rimouski: le PQ défait, la CAQ élue
L’ex-politicien, qui avait été exclu du caucus du Parti Québécois dès l’annonce de son arrestation en décembre 2020, a plaidé non coupable comme annoncé préalablement par son avocat, Me Maxime Roy.
La cour a ensuite effectué la sélection du jury, qui sera composé de 10 femmes et 4 hommes.
Le juge Serge Francoeur a annoncé la sélection d’un total de 14 personnes, soit deux de plus que le nombre habituel, en raison du contexte entourant la pandémie et de la possibilité que certains jurés doivent se récuser à un moment ou un autre, ce qui mettrait l’avancement du procès en péril.
« Quatorze personnes sont sélectionnées pour nous assurer qu’un jury complet sera en mesure de délibérer », a expliqué le magistrat, soulignant toutefois que 12 jurés seulement allaient participer aux délibérations finales comme le prévoit la loi.
Des candidats exemptés
Quelques candidats ont été exemptés par le juge Francoeur pour diverses raisons, notamment une dame qui se disait inconfortable de traiter une cause d’agression sexuelle alors que sa mère a elle-même été victime d’abus.
Le procès s’ouvrira officiellement sur le fond mardi matin avec les directives du juge au jury et le début de la présentation de la preuve. On ne sait toujours pas si M. LeBel témoignera.
L’affaire est prévue pour une durée de deux à trois semaines.
Arrêté en 2020
Harold LeBel avait été arrêté à son domicile de Rimouski le matin du 15 décembre 2020.
Après avoir été interrogé, il avait formellement été accusé d’agression sexuelle sur une plaignante dont l’identité demeure protégée par une ordonnance de non-publication.
Député apprécié par ses pairs et sa communauté, Harold LeBel avait été exclu du caucus péquiste dès l’annonce de son arrestation par le chef du parti, Paul St-Pierre Plamondon.
Son arrestation avait provoqué une onde de choc dans la politique québécoise.
Harold LeBel avait annoncé en mars dernier ne pas se représenter comme député de Rimouski, lui qui était élu dans la circonscription depuis 2014.