Lou Lamoriello fêtait le vendredi 21 octobre son 80e anniversaire de naissance. Il est ainsi le premier directeur général de l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) à occuper ce poste au cours de sa neuvième décennie.
Voici quelques faits particuliers qui rendent le DG des Islanders de New York si spécial, pour le meilleur et pour le pire.
Comme dans l’armée
Très professionnel, Lamoriello est reconnu pour détester la pilosité faciale et les cheveux longs. Au-delà de la personnalité de chacun, c’est toujours l’équipe qui a compté pour lui et on ne peut pas dire que cette stratégie n’a pas été payante.
En se joignant aux Maple Leafs de Toronto en février 2018, Tomas Plekanec avait dû raser son célèbre bouc. Kyle Palmieri a été une autre victime de cette politique chez les Islanders, quand il a dû se débarrasser de son immense barbe. Dire qu’il avait pu échapper à Lamoriello pendant son passage de six saisons avec les Devils du New Jersey avant cela…
La crinière de Matt Martin et la barbe d’Andrew Ladd y sont aussi passées chez les «Isles».
Parmi les autres règles de Lamoriello, il y a celle concernant les numéros de maillot : de 2 à 30 pour les patineurs et des nombres classiques pour les gardiens (30, 31, 35 et 40). Il se montre toutefois magnanime à l’endroit de quelques-uns de ses sujets comme Jaromir Jagr (68) et Johnny Boychuk (55), mais il faut avoir fait ses preuves.
Et il déteste le numéro 13. Superstition ou pas, il avait demandé à Mike Cammalleri de changer de dossard en 2014. Il est presque miraculeux de voir que Mathew Barzal a pu conserver le 13 chez les Islanders.
«Tassez-vous de d’là»
À travers les années, Lamoriello s’est souvent autopromu à des postes quand il se montrait insatisfait du travail des autres. Le tout a commencé dès son embauche comme président des Devils, en 1987. Sans expérience dans la Ligue nationale de hockey, il s’est nommé directeur général. Bien que surprenante, cette décision s’est finalement révélée judicieuse, puisqu’il a mené l’équipe à plusieurs décennies de succès et trois coupes Stanley.
Mais ce n’est pas tout. En 2005, il est devenu entraîneur-chef intérimaire pour remplacer rapidement Larry Robinson, qui avait quitté son poste. En 2014, Lamoriello s’est aussi proclamé co-entraîneur-chef des Devils avec Scott Stevens et Adam Oates, au lendemain du congédiement de Peter DeBoer.
Le travail de personne n’est sauf en la présence de l’octogénaire. Une semaine après son arrivée chez les Islanders comme président, en mai 2018, il a renvoyé l’entraîneur Doug Weight et le directeur général Garth Snow, avant de se nommer lui-même DG…
Le ménage du printemps, comme on dit.
Des renvois justifiés?
En plus des pertes d’emploi mentionnées plus haut, Lamoriello a réservé l’une de ses décisions surprises à Claude Julien. Ne désirant pas demeurer derrière le banc après le départ de Robinson, il a engagé le Franco-Ontarien pour finalement le limoger avec trois matchs à faire à la saison 2006-2007.
Il jugeait alors que l’ancien instructeur du Canadien de Montréal n’avait pas ce qu’il fallait pour mener les Devils loin en séries, même si l’équipe occupait le deuxième rang de l’Association de l’Est.
Parvenant à peine à expliquer son raisonnement à l’époque, il avait dit l’avoir fait pour le bien de l’équipe et les partisans. Les Devils ont finalement atteint le deuxième tour éliminatoire, comme l’année précédente.
Cette stratégie audacieuse de Lamoriello avait payé auparavant. Le membre du Temple de la renommée avait remplacé Robbie Ftorek par Robinson avec huit matchs à faire en 1999-2000 et le New Jersey a quand même remporté la coupe Stanley.