La transition du hockey junior au niveau professionnel n’a pas nécessairement été un long fleuve tranquille pour l’attaquant Mavrik Bourque, espoir des Stars de Dallas.
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De dire que le Québécois de 20 ans a connu une année 2022 mouvementée relèverait probablement de l’euphémisme.
L’ancien capitaine des Cataractes de Shawinigan a tout d’abord dû composer avec une pléiade de blessures qui l’ont forcé à rater près de la moitié des matchs de son équipe la saison dernière.
Puis, il a mené les « Cats » à la conquête d’une première coupe du Président en 53 ans d’histoire avant de voir leur parcours prendre fin en demi-finale de la Coupe Memorial, le 27 juin, au terme d’une défaite face aux champions de l’Ontario, les Bulldogs de Hamilton.
De retour chez lui, la poussière est retombée, et l’adrénaline aussi.
« Tout de suite après la Coupe Memorial, je suis tombé malade. J’ai contracté une sinusite et je n’ai pas bougé de mon divan pendant deux semaines. Après, les gens me disaient que je devrais peut-être prendre une pause, mais en tant que compétiteur, je voulais arriver prêt au camp des Stars. Je devais trouver l’équilibre entre mon entraînement et ne pas arriver trop fatigué.
« L’année dernière, je me disais que peu importe ce qui arrivait, j’avais mon équipe junior qui m’attendait. Cette année, je ne savais pas trop comment gérer ça. J’avais un deuil du junior à faire et ma saison n’a pas toujours été rose non plus. En deux mois d’entraînement, je me suis beaucoup questionné et j’avais l’impression de ne pas être prêt. »
Pas à son meilleur
Sur le plan physique, le résultat a été satisfaisant. Toutefois, le court entre-saison et les montagnes russes d’émotions qu’il avait vécues dans les derniers mois ont fait en sorte que Bourque n’a pas eu l’impression de se présenter à un camp de la LNH sous son meilleur jour.
« Les Stars m’ont dit qu’ils avaient été satisfaits de mon jeu. Par contre, je sais ce dont je suis capable et je savais que je n’avais pas été à mon mieux. Je suis assez intelligent pour savoir que ça tournait un peu en rond mon affaire et je m’attendais à être retranché. Je l’ai pris du bon côté. »
Le choix de premier tour de Dallas en 2020 a donc rejoint les Stars du Texas, dans la Ligue américaine.
« Depuis le début de la saison, je peux m’entraîner plus et pratiquer plus. Je me sens de mieux en mieux. »
En 10 parties, il a amassé trois points, dont un but.
« Est-ce que j’aimerais marquer davantage ? Oui, c’est sûr. Par contre, je joue de la bonne façon. Je m’améliore de match en match et c’est ce qui est important si je veux un jour jouer dans la LNH. »
Premier trio
Sa progression est telle qu’au moment de s’entretenir avec Le Journal, vendredi, Bourque avait été réuni avec les vétérans Tanner Kero et Riley Barber au sein du premier trio. Utilisé en plus sur la deuxième vague d’avantages numériques, il passe environ 14 à 15 minutes sur la patinoire par rencontre.
Un changement par rapport aux 25 minutes qu’il grugeait, match après match, à Shawinigan.
« L’année dernière, avec le temps de glace que j’avais, si je ne touchais pas à la rondelle à ma première présence, je savais que ça allait venir rapidement. Là, des fois, on commence le match et on prend une pénalité, donc ça prend plus de temps avant que je retourne sur la patinoire. C’est un ajustement, mais c’est comme ça chez les pros. Si je monte dans la LNH, ça va être la même chose. »
Faisant confiance à ses habiletés, Bourque vise toutefois plus haut.
« Ce que je veux, c’est être le joueur qui crée des choses sur la patinoire, comme j’étais au niveau junior. »