En Suisse, la plupart des gens entretiennent des relations plutôt distantes avec leurs voisins, mais ils leur accordent malgré tout leur confiance. Telle est la conclusion d’une étude publiée mardi par l’Institut Gottlieb Duttweiler.
Selon l’étude « Salut les voisins/nes » réalisée sur mandat du Pour-cent culturel Migros, seules 12% des personnes interrogées indiquent qu’elles connaissent très bien leurs voisins. Mais trois quarts se sentent très en sécurité dans leur quartier et pratiquement aucune ne se déclare insatisfaite de ses relations avec son entourage.
Cette confiance se manifeste dans les gestes quotidiens: 67% des gens dépannent volontiers leurs voisins en leur donnant des denrées alimentaires ou en leur prêtant un outil, 48% arrosent les plantes et 26% gardent occasionnellement les enfants ou s’occupent des animaux.
Des relations distantes
Les relations restent toutefois distantes dans la majorité des cas. Il s’agit plutôt d’un « vivre côte à côte » aimable que d’un « vivre ensemble » actif. Les échanges se déroulent en grande partie dans la cage d’escalier ou dans les rues du quartier.
Les contacts se traduisent souvent par de petits gestes, des amabilités telles qu’un sourire, un petit bonjour, de l’attention pour les plus vulnérables, une utilisation soigneuse des espaces intérieurs et extérieurs communs.
Quatre types de voisins
Les auteurs de l’étude ont identifié quatre types de voisins: les personnes distantes, qui représentent près de la moitié des personnes interrogées (47%): elles ne souhaitent ni être dérangées ni être une charge pour les autres. Si elles ont besoin de quelque chose, elles se débrouillent. Cependant, elles sont à disposition en cas de nécessité.
Autre groupe, les voisines et voisins « en quête d’inspiration » qui misent sur la tolérance, les rencontres, qui s’engagent dans des actions collectives et représentent près d’un tiers de l’ensemble des voisins.
Et enfin, moins nombreux, ceux qui tissent des liens et ceux qui souhaitent vivre avec des gens partageant les mêmes valeurs.
Les Suisses sont satisfaits de la fréquence des contacts avec leurs voisins: pour 81%, elle correspond exactement à leurs attentes, 16% souhaiteraient davantage de relations et 2% moins. Mais ces moyennes connaissent des variations selon l’habitat et les régions. Ainsi, un quart des citadins souhaiteraient davantage de contacts. Les Romands sont aussi plus demandeurs que les habitants des autres régions.
ats/lan