Face à l’augmentation massive des consultations d’urgence chez les enfants et au manque croissant de personnel, les pédiatres tirent la sonnette d’alarme. La hausse des infections prévisible pendant l’hiver ne fera qu’aggraver la situation.
« Dans certaines cliniques, les urgences pédiatriques ont augmenté de plus de 50% au cours du premier semestre 2022 par rapport à 2021 ou aux années précédant la pandémie », écrit mardi l’organisation professionnelle pédiatrie suisse dans un communiqué.
En cause notamment, le recours aux offres d’urgence à bas seuil, en partie dû à la pénurie de pédiatres et de médecins de famille ainsi qu’au manque d’assistants et assistantes médicales. A cela s’ajoute un manque de personnel, surtout dans le domaine des soins, qui est également arrivé dans les cliniques pédiatriques.
>> Ecouter l’interview de Nicolas von der Weid, professeur de pédiatrie à l’Hôpital des enfants de Bâle et vice-président de Pédiatrie Suisse, dans le 12h30:
Taux d’occupation hospitalière élevé
Cette année, l’offre de lits en stationnaire est aussi très limitée pour les enfants, selon Pédiatrie suisse. Déjà à la première moitié de septembre, « le taux d’occupation des lits était si élevé que, par moments, il ne restait plus qu’un seul lit d’hôpital libre pour la pédiatrie dans tout le nord de la Suisse », poursuit l’organisation.
Si la situation perdure, la population devra s’attendre à d’autres pénuries, préviennent les médecins-chefs. Il faudra accepter de plus en plus souvent que son enfant soit transféré aux urgences, après de longs délais d’attente, dans d’autres hôpitaux de Suisse, parfois très éloignés.
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ats/rad