in

Les États-Unis puiseront 15 millions de barils de plus dans leurs réserves de pétrole

Les États-Unis puiseront 15 millions de barils de plus dans leurs réserves de pétrole



2022 10 04T185928Z 204574104 RC2URU9KQO59 RTRMADP 3 USA OIL BIDEN

Publié le :

Afin de faire baisser la pression sur les prix, les États-Unis puiseront en décembre 15 millions de barils supplémentaires dans leurs réserves stratégiques de pétrole, dernière tranche du programme annoncé au printemps par Joe Biden.

Les États-Unis vont puiser 15 millions de barils supplémentaires dans leurs réserves stratégiques de pétrole pour tenter de soulager les cours de l’or noir, et le président Joe Biden n’exclut pas d’en utiliser davantage, a indiqué mardi 18 octobre un responsable gouvernemental.

Cette nouvelle ponction, qui sera réalisée en décembre, constitue la dernière tranche du programme annoncé au printemps par le chef d’État américain et qui prévoyait de libérer 180 millions de barils au total pour faire face à la flambée des prix liée à l’invasion de l’Ukraine.

« Le président a demandé au ministère de l’Énergie de se tenir prêt à vendre davantage de (pétrole tiré des réserves) cet hiver si nécessaire, du fait de la Russie ou d’autres actions qui perturberaient le marché », a indiqué le responsable à des journalistes.

La nouvelle de cette utilisation supplémentaire, rapportée par plusieurs médias américains mardi dans la journée, avait suffi à faire décrocher les cours du brut plus tôt mardi. Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), variété de référence américaine, pour livraison en novembre, avait ainsi chuté de 3,08 %, pour finir à 82,82 dollars.

« Tous les outils sur la table »

Déjà largement digérée, l’annonce officielle n’a pas fait réagir les cours dans les échanges électroniques à la Bourse CME. Vers 23 h 45 GMT, le WTI prenait ainsi plus de 1 %, alors que le fait d’injecter des millions de barils supplémentaires sur le marché est théoriquement plutôt de nature à faire baisser les prix.

Interrogé sur la possibilité de limiter ou de suspendre les exportations de pétrole, le responsable gouvernemental a expliqué que le gouvernement Biden « gardait tous les outils sur la table, tout ce qui pourrait aider à assurer l’approvisionnement » du marché américain.

Parallèlement, le président américain prévoit de mettre en place un mécanisme de nature à reconstituer, à long terme, les réserves stratégiques. Le gouvernement américain se mettra à racheter du brut lorsque le cours du WTI descendra dans une fourchette comprise entre 67 et 72 dollars.

L’administration prévoit de négocier des contrats de rachat à prix convenu à l’avance, moyennant un processus d’enchères, ce qui limitera les aléas liés à la volatilité des cours, selon le responsable.

Midterms

Depuis début septembre 2021, les États-Unis ont extrait plus de 212 millions de barils des réserves stratégiques, qui sont au plus bas depuis juin 1984. Jamais un président n’avait libéré de telles quantités depuis la création de ces réserves, en 1975.

Le président en appelle également aux compagnies pétrolières afin qu’elles « répercutent immédiatement la baisse des prix de l’énergie aux clients », selon le responsable. « Maintenir des prix élevés quand les coûts chutent est inacceptable », a-t-il insisté.

À l’approche du scrutin législatif du 8 novembre, Joe Biden veut éviter une remontée du prix de l’essence, marqueur fort pour les automobilistes américains. S’il a baissé de 22 % depuis son pic de mi-juin, le prix de l’essence ordinaire reste supérieur de 16 % à son niveau de l’an dernier à la même époque. Quant au gazole, il ne s’est que modérément replié depuis juin, du fait de stocks très bas, et coûte 50 % plus cher en moyenne qu’il y a un an.

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pas de panique chez les Sénateurs après deux défaites en deux matchs

Pas de panique chez les Sénateurs après deux défaites en deux matchs

après ses excuses, tout reste à faire pour la Première ministre Liz Truss

après ses excuses, tout reste à faire pour la Première ministre Liz Truss