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«Le plus grave est la vidéo sur internet, car ça devient viral»

«Le plus grave est la vidéo sur internet, car ça devient viral»


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Genève«Le plus grave est la vidéo sur internet, car ça devient viral»

Des élèves ont joué en classe le procès fictif d’un cas de harcèlement sur les réseaux sociaux.

Me Sandrine Giroud a présenté mercredi les rudiments du droit pénal à une classe du cycle.

Me Sandrine Giroud a présenté mercredi les rudiments du droit pénal à une classe du cycle.

leo/20 min

«Grégory a harcelé Amina et Pedro, c’est aussi de la violence, je demande 1 an», plaide un avocat. Sauf que la scène ne se déroule pas au tribunal, mais dans une classe du Cycle d’orientation de la Gradelle avec, comme procureur, juges, avocats, prévenus, lésés ou encore greffier, des élèves de 12 ou 13 ans.

Une centaine de classes visitées

Comme chaque année, depuis 2015, l’Ordre des avocats de Genève visite cette semaine une centaine de classes, dans le cadre de l’action «Les Avocats dans les écoles». «Le but est de sensibiliser les élèves au monde judiciaire et à ses intervenants, et leur faire comprendre que leurs actes ont des conséquences», explique la vice-bâtonnière de l’Ordre, Me Sandrine Giroud.

Pour ce faire, en collaboration avec le Département de l’instruction publique, une affaire fictive d’altercation et de harcèlement sur les réseaux sociaux mêlant des ados inventés a été élaborée. Avec, en conclusion, un faux procès. L’occasion pour la vingtaine d’élèves d’évaluer ce qui relève du pénal.

Insultes, coups et cyberharcèlement

Pour eux, Grégory a eu un mauvais comportement. «Il a insulté Pedro et il l’a frappé», ont-ils souligné. «Il a aussi fait du cyberharcèlement», a ajouté une élève, pointant des insultes sur WhatsApp. Après la classe, Eve, Lucile et Sasha ont estimé que «le plus grave», c’est une vidéo postée par Grégory sur internet, «car ça devient viral et tout le monde peut la voir».

«Ils avaient un sens juste»

Me Giroud remarque qu’en général, si les ados ont déjà des perceptions «assez claires» des contours du droit, comme la gravité d’une agression, «les frontières sont encore très floues en ce qui concerne le monde digital comme les messages WhatsApp ou les réseaux sociaux». Toutefois, dans la classe visitée mercredi, «j’ai trouvé qu’ils avaient un sens juste, notamment concernant le harcèlement.»



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