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le « pire » évité en 2022 mais il faut un « changement radical », alerte un rapport

le "pire" évité en 2022 mais il faut un "changement radical", alerte un rapport


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Même si « le pire » a été évité en France en 2022, un rapport gouvernemental, dont la publication est prévue mardi, appelle à un « changement radical » dans la gestion des futures sécheresses, pour éviter des ruptures d’approvisionnement en eau potable.

Le « pire » a été évité lors de la sécheresse de l’été 2022 en termes de rupture d’approvisionnement en eau potable et des « mesures fortes » s’imposent pour éviter un tel scénario à l’avenir, souligne une mission interministérielle dans un rapport.

La mission constate une « prise de conscience » qui « appelle un changement radical dans nos modes de gestion de l’eau et nos pratiques », dans ce rapport commandé par le gouvernement et consulté par l’AFP, dont le journal Libération s’est fait l’écho samedi 8 avril. La publication officielle est prévue mardi.

Cette mission interministérielle note que « le pire a été évité lors de la gestion de la sécheresse 2022 grâce, d’une part, à la mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des acteurs et, d’autre part, à un niveau de remplissage élevé des nappes et des retenues à la sortie de l’hiver 2021-2022 ».

Risque de rupture d’approvisionnement en eau potable

« De telles conditions pourraient ne plus être réunies si un phénomène similaire se reproduisait dans les prochaines années, voire dès 2023″, poursuit-elle.

Et de préciser : « La période de plus d’un mois sans pluie début 2023 en France et l’organisation d’événements exceptionnels, susceptibles d’agir sur la pointe de consommation d’eau potable dans plusieurs grandes villes à la même période, comme à l’été 2023 la Coupe du monde de rugby, puis en 2024 les Jeux olympiques et paralympiques, imposent une vigilance particulière quant au risque de rupture d’approvisionnement en eau potable. »

L’administration formule 18 recommandations destinées à mieux connaître l’étendue du problème, anticiper et informer.

Les auteurs s’attaquent notamment à l’épineuse question de la sobriété, rappelant l’objectif d’une réduction de 10 % des prélèvements d’ici 2024 – un objectif désormais repoussé à 2030 par le président Emmanuel Macron lors de la présentation récente du « plan eau ».

« La mission recommande aux ministères en charge de chaque filière d’inviter les acteurs à élaborer des feuilles de route nationales d’économies d’eau. »

Concernant l’agriculture, à l’origine de 58 % de la consommation nationale d’eau pour irriguer les cultures ou abreuver les bêtes, la mission estime que « la récurrence des sécheresses met en lumière la fragilité de notre modèle agricole et l’impérieuse nécessité d’un effort collectif massif pour en accélérer la transformation ».

>> À lire aussi : Face à la sécheresse, le monde agricole réfléchit à une meilleure gestion de « l’or bleu »

Un « cadrage national plus précis » à mettre en place

Les auteurs suggèrent aussi un « cadrage national plus précis » pour aider des préfets submergés de demandes de dérogation en cas de restrictions de prélèvement, et face à des mesures perçues par le public comme trop sévères (fermeture des stations de lavage automobile) ou trop laxistes (arrosage des golfs).

Ils se penchent d’ailleurs sur cette question symbolique des pratiques sportives et font allusion, sans citer de nom, à une « dérogation obtenue par un club de football de niveau national » pour arroser sa pelouse. Et estiment que la dérogation dont bénéficient les golfs pour arroser en période de crise n’est « pas compréhensible ».

La réutilisation d’eaux usées traitées « peut être une solution pour les golfs », affirme le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu dans un entretien à Libération.

Selon lui, la plupart des recommandations de la mission sont déjà reprises dans le plan eau gouvernemental annoncé fin mars par le président Emmanuel Macron ou « font l’objet de consignes aux préfets ou aux services ministériels ».

Un chantier « nécessite un peu plus de temps », celui d’un éventuel durcissement des sanctions « en cas de non-respect des arrêtés interdisant l’irrigation par exemple », dit Christophe Béchu, notant que ces arrêtés, l’été dernier, « n’ont pas toujours (été) suivis d’effets ou d’amendes » chez les contrevenants.

Dans l’agriculture, « les acteurs ne prennent pas tous le chemin de la sobriété », a regretté le ministre.

Avec AFP




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