Les trois candidates du PS qui se battent pour une place sur le ticket à deux pour succéder à la conseillère fédérale démissionnaire Simonetta Sommaruga ont répondu au public lundi soir à Lucerne. Il s’agissait de la première de quatre auditions prévues cette semaine.
Les trois tables rondes au milieu du Neubad, l’ancienne piscine municipale, étaient occupées par les trois femmes qui se sont officiellement portées candidates à la succession de Simonetta Sommaruga jusqu’au délai fixé lundi à midi: la conseillère aux Etats de Bâle-Ville Eva Herzog, la conseillère d’Etat bernoise Evi Allemann et la conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider.
En présence de près de 200 spectateurs et de nombreux journalistes, les trois femmes étaient d’accord pour dire qu’on ne peut rien reprocher à la conseillère fédérale sortante sur les questions climatiques.
De gauche à droite, Elisabeth Baume-Schneider, Eva Herzog et Evi Allemann. [Michael Buholzer – Keystone]
Si elle devait succéder à Simonetta Sommaruga, la candidate jurassienne entend montrer qu’on ne peut plus compter sur l’étranger pour les questions énergétiques, a-t-elle déclaré. Quant à Eva Herzog, elle estime qu’on sait en fait ce qu’il faut faire, mais « il s’agit maintenant surtout d’aller vite ».
Egalité et Union européenne
Concernant l’égalité, Evi Allemann estime qu’il reste un « long chemin » à faire, surtout pour les salaires. La Bernoise entend créer l’adhésion à toutes les questions purement monétaires.
Eva Herzog a plaidé pour les quotas, estimant que les choses vont « trop lentement ». Elle dit s’engager pour l’indépendance des femmes à tous les niveaux. Il faut notamment développer des structures d’accueil de jour abordables ou l’imposition individuelle.
Une spectatrice a demandé aux trois femmes ce dont elles auraient le plus de respect en tant que conseillères fédérales. « Les conséquences de décisions prises », a répondu Eva Herzog. « La responsabilité », a dit Evi Allemann. Et Elisabeth Baume-Schneider: « La démocratie et le fédéralisme ».
Concernant les relations avec l’UE, il ne sert à rien d’être une île en Europe, estime la Jurassienne. Une solution rapide est nécessaire, surtout pour les hautes écoles et la recherche, a-t-elle ajouté. La candidate bâloise partage cet avis. Et selon la Bernoise, il n’y a rien d’autre que de continuer à travailler « avec urgence sur les questions institutionnelles ».
Une forme inédite
Avec les quatre auditions publiques que le PS organise pour la première fois sous cette forme, le parti veut donner à ses membres et à la population la possibilité de faire connaissance avec les candidates au Conseil fédéral.
Les auditions s’enchaînent: mardi, les trois politiciennes se présentent à Lausanne, mercredi à Zurich et jeudi à Liestal. Vendredi, le conseil du PS donnera sa recommandation. Samedi, le groupe parlementaire établira le ticket officiel. L’élection se fera le 7 décembre.
>> Consulter notre dossier sur la succession de Simonetta Sommaruga et Ueli Maurer: Le dossier sur la succession de Simonetta Sommaruga et Ueli Maurer
ats/vajo