C’est vrai qu’à ma nomination à la tête de l’état-major, en juin 1998, j’avais dit aux officiers, exaspérés par la situation du pays, miné depuis presque un an par la crise séparatiste anjouanaise, que nous n’étions pas là pour prendre le pouvoir, mais pour assurer le bon fonctionnement de l’État. J’ai dit une chose et j’ai fait le contraire, mais le contexte était très différent en avril 1999 et j’ai estimé que je n’avais alors pas d’autre choix.
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Tension palpable
Le président par intérim, Tadjiddine Ben Saïd Massounde, qui avait succédé à Mohamed Taki Abdoulkarim à la mort de celui-ci en novembre 2018, était parti avec le Premier ministre, Abbas Djoussouf, à Antananarivo pour négocier, sous les auspices de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), avec les représentants des trois îles. Un accord est conclu le 23 avril, signé par les responsables de la Grande Comore et de Mohéli, mais