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L’épouse d’Adrien Quatennens, Céline Quatennens, a modifié les deux mains courantes déposées contre son mari en plainte, le 26 septembre, au commissariat de Lille. Cette action n’a « aucune incidence » sur la procédure en cours, selon l’avocate du député insoumis, une enquête préliminaire étant déjà en cours.
Après deux mains courantes, l’épouse d’Adrien Quatennens a déposé une plainte contre lui à Lille le 26 septembre, ont indiqué à l’AFP, lundi 3 octobre, une source proche du dossier et l’entourage du député LFI, qui était déjà visé par une enquête préliminaire du parquet.
Céline Quatennens « est retournée au commissariat le 26 septembre pour dire qu’elle voulait changer ses deux mains courantes en plainte », a-t-on précisé dans l’entourage d’Adrien Quatennens, confirmant une information de BFMTV.
« Cette plainte n’a aucune incidence sur la procédure actuelle puisqu’elle intervient dans le cadre d’une enquête préliminaire déjà en cours et se borne à reprendre les éléments contenus dans les deux mains courantes sans ajouter d’élément nouveau », a réagi auprès de l’AFP l’avocate du député, Me Jade Dousselin.
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Le parquet de Lille avait indiqué, mi-septembre, avoir ouvert une enquête dans le cadre de sa « politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales », après la révélation d’une première main courante par le Canard Enchaîné.
L’épouse d’Adrien Quatennens, en instance de divorce, « était convoquée pour formaliser et préciser le contenu de sa main courante. Elle a évoqué trois faits distincts, dont deux très récents, déposant finalement une plainte », a pour sa part indiqué une source proche du dossier.
Adrien Quatennens a été entendu le 26 septembre « dans l’après-midi », dans le cadre d’une audition libre, selon cette source. « Tel qu’il l’avait vivement souhaité, mon client a pu longuement s’exprimer au cours [de cette audition]. Il a ainsi pu rétablir un certain nombre de vérités et a apporté de nombreux éléments sur ce qu’il a vécu et qui se sont avérés très éclairants », a ajouté Me Dousselin.
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Après sa première main courante, Céline Quatennens en avait déposé une nouvelle le 24 septembre, avait indiqué samedi Me Dousselin, confirmant une information de Franceinfo et BFMTV.
Celle-ci « se borne a évoquer des SMS transmis par mon client dans le cadre de leur séparation », qui « ne contiennent aucun message à caractère malveillant ou menaçant », avait-elle précisé à l’AFP. L’avocate a réitéré, lundi, son appel au « respect » de la « présomption d’innocence et de secret de l’enquête pour permettre à la justice de faire son travail sereinement ».
Dans un communiqué publié le 13 septembre, après l’article du Canard Enchaîné, Céline et Adrien Quatennens avaient dit avoir appris « par voie d’avocats » que le parquet s’était saisi des faits.
Adrien Quatennens s’est dans la foulée mis en retrait de sa fonction de coordinateur de La France insoumise, reconnaissant des violences envers son épouse dans un communiqué publié sur Twitter. Il a notamment admis lui avoir « donné une gifle », il y a « un an », « dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle », affirmant avoir « profondément regretté ce geste ».
Le député ne « sera pas » non plus à l’Assemblée nationale, lundi, pour la reprise des travaux dans l’hémicycle, a déclaré dans la matinée sur LCI la cheffe de file du groupe LFI au Palais Bourbon, Mathilde Panot. « Il est en retrait, le temps qu’il faudra », a-t-elle dit. « Vous comprenez qu’il y a une situation humaine qui doit être gérée dans un temps humain et non dans un temps médiatique », a-t-elle fait valoir.
Sollicité, le parquet de Lille n’a pas réagi immédiatement à l’annonce de la plainte. « Pour le bon déroulement de l’enquête, il apparaît indispensable que celle-ci se tienne à l’écart de la scène médiatique », avait-il commenté samedi.
Avec AFP