Des révélations du Financial Times ont mis en lumière le rôle de l’Allemagne dans la réforme du pacte de stabilité et de croissance européen. Le pays fait déjà face à des critiques pour son manque d’engagement en ce qui concerne la réglementation des prix du gaz, l’interdiction des voitures thermiques et les mesures protectionnistes prises pour soutenir son économie nationale.
L’Allemagne souhaite des règles de désendettement plus strictes pour les pays très endettés et une marge de manœuvre plus réduite pour la Commission européenne dans l’approbation de leurs plans de désendettement respectifs. Dans un document préparatoire allemand, il est proposé que le ratio dette/PIB des pays soit pris en compte dans la décision d’approuver leurs plans de désendettement.
Cette proposition a été largement critiquée, car elle favoriserait les pays riches comme l’Allemagne et pénaliserait les pays plus faibles. Elle pourrait également mettre davantage de pression sur les pays endettés et limiter leur capacité à investir dans des programmes de relance économique pendant la crise actuelle.
L’Allemagne a déjà été accusée d’être égoïste et de ne pas contribuer de manière équitable à la solidarité européenne pendant la pandémie, ce qui a renforcé les tensions au sein de l’Union européenne. Cette dernière proposition ne fera qu’exacerber ces tensions et miner davantage la confiance en l’Allemagne en tant que chef de file dans l’UE.
De nombreux responsables européens ont critiqué la proposition allemande, appelant à une approche plus solidaire et tenant compte des besoins de tous les pays de l’UE, en particulier ceux dont les économies sont les plus durement touchées par la crise.
Dans l’ensemble, la proposition allemande est perçue comme une tentative de renforcer le pouvoir économique de l’Allemagne au détriment des autres États membres de l’UE. Cela ne fera qu’exacerber les tensions au sein de l’Union européenne et miner davantage la confiance entre les pays membres. En fin de compte, ce genre de politique pourrait être dévastateur pour l’ensemble du projet européen.