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La Suisse prend-elle assez au sérieux la menace des opioïdes? – rts.ch

La Suisse prend-elle assez au sérieux la menace des opioïdes? - rts.ch


Alors que le Groupement romand d’étude des addictions s’inquiète de l’augmentation de l’usage des opioïdes, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) estime que les dérivés d’opium sont déjà suivis de près.

La Suisse n’a pas de registre centralisé de la prescription d’opioïdes, se plaignait mardi la cosecrétaire du GREA Camille Robert dans La Matinale de la RTS.

>> Lire: Camille Robert (GREA): « On vit dans une société addictogène »

Mais pour l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), les opioïdes sont déjà suivis de près. Certes, l’usage de médicaments dérivés de l’opium augmente, avec des risques renforcés par l’arrivée de produits de synthèse bien plus forts que la morphine ou l’héroïne. Mais la Suisse reste très loin de la situation américaine, où la prescription massive d’anti-douleurs, promue par des entreprises pharmaceutiques, s’est suivie d’une explosion des addictions, estime l’instance.

>> Lire à ce sujet: Aux Etats-Unis, les morts par overdose sont au plus haut

Une attitude « vigilante » face aux opioïdes

Pour le médecin cantonal neuchâtelois Claude-François Robert, interrogé dans La Matinale de mercredi, l’important est de tenir l’équilibre entre les besoins et les risques de dépendance: « Je pense qu’il faut être très prudent. J’ai quand même l’impression qu’en Suisse, nous avons plus de retenue. Les professionnels sont bien formés et savent appliquer les bons traitements de la douleur. Je pense que nous avons une industrie qui est peut-être moins agressive qu’aux Etats-Unis ».

Il faut une attitude vigilante, prône également Yvonne Gilli, présidente de la Fédération des médecins (FMH): « Les médecins sont très sensibles, autant aux bénéfices qu’au potentiel de dégâts des opioïdes. Si nous voulons améliorer le monitoring, nous pouvons tout à fait développer des études représentatives, sans passer par l’introduction d’un registre national des prescriptions. C’est la commission fédérale pour les addictions qui doit choisir les meilleures méthodes de suivi ».

Davantage de données à récolter

L’OFSP réfléchit également aux meilleures solutions tout en reconnaissant qu’il faut améliorer les connaissances scientifiques. Sans répondre à la question précise d’un registre des prescriptions, l’Office étudie le besoin de récolter davantage de données. Il mise aussi sur la formation et la sensibilisation des soignants.

Etienne Kocher/lan

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