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La quête de logement des réfugiés ukrainiens en Suisse – rts.ch

La quête de logement des réfugiés ukrainiens en Suisse - rts.ch


Alors que 60’000 personnes ont trouvé refuge en Suisse après avoir fui la guerre en Ukraine, la majorité a été accueillie chez des particuliers. Cette solution qui se voulait temporaire se prolonge avec la guerre qui n’en finit pas. Des réfugiés cherchent désormais une alternative.

Selon une estimation des cantons du début de l’été, environ 10% des Ukrainiens et Ukrainiennes quittent leur famille d’accueil chaque mois à la recherche d’un logement.

Dans certains cantons, comme Genève, les appartements vacants sont rares. Cette pénurie rend la tâche encore plus compliquée pour les réfugiés dont les dossiers ne font pas le poids face à la concurrence.

Une forte concurrence

« Quand je visite un appartement, on est en général tout un groupe, il y a 15 ou 20 personnes. Les régies exigent un certificat de salaire des trois derniers mois. Moi, je n’ai pas de salaire, juste l’aide de l’Hospice général. Et les régies demandent des cautions, plus de 3000 francs pour un appartement. Et en ce moment je n’ai pas cet argent à mettre dans une caution », explique une mère ukrainienne qui cherche un logement à Genève pour son fils et elle.

Souvent, les locataires sortant font la visite et refusent les candidatures des réfugiés, craignant que le dossier ne soit pas solvable et ne soit pas accepté par la régie. Les régies, quant à elles, assurent ne faire auncune discrimination. Tous les dossiers sont étudiés mais les régies rappellent qu’elles ne sont elles-même que mandataires. Le choix d’accepter ou refuser un dossier revient au propriétaire, expliquent le VPI, le Comptoir Immobilier ou encore Gérofinance, Régie du Rhône.

Reste que les dossiers doivent être solvables, ce qui n’est pas toujours le cas des réfugiés qui n’ont pas de fortune personnelle et pas encore de travail. De plus à Genève, les appartements subventionnés sont refusés aux Ukrainiens et Ukrainiennes qui viennent d’arriver car il faut avoir vécu 4 ans dans le canton pour accéder à un tel logement

Coincés dans un canton

« L’hospice général conseil et aiguille les personnes en leur donnant tous les conseils. Par contre, nous ne pouvons pas chercher un appartement pour chaque personne ukrainienne qui le souhaite », explique Ariane Daniel Merkelbach, directrice de l’aide aux Migrants à l’Hospice général de Genève.

« D’autant que ce ne sont pas les seuls réfugiés à Genève », ajoute-t-elle. Celles et ceux qui n’ont pas de solution sont hébergés dans une grande halle de Palexpo. L’Hospice cherche aussi à rénover des surfaces commerciales pour en faire des lieux d’accueil collectifs.

>> Revoir à ce sujet le reportage de La Matinale à Palexpo:

Faute de familles d’accueil, des réfugiés ukrainiens sont coincés à Palexpo à Genève / La Matinale / 1 min. / aujourd’hui à 06:16

De plus, les réfugiés sont attribués à un canton selon les clés de répartition, ce qui les empêche de trouver des logements dans des régions qui auraient plus d’appartements vacants, à moins qu’il s’agisse d’un regroupement familial ou de personnes vulnérables.

Propos recueillis par Sandrine Hochstrasser

Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva

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