Les Suisses et les Suissesses ont consacré en 2020 davantage d’heures à une activité non rémunérée qu’à un travail rétribué. Ces tâches de ménage ou de bénévolat sont en majorité l’oeuvre des femmes, mais l’écart avec les hommes se réduit.
Les femmes ont fourni en 2020 les 60% du travail non rémunéré effectué à travers le pays. En 1997, cette part était encore de 67%, indique lundi l’Office fédéral de la statistique.
Par travail non rétribué, les spécialistes de la statistique entendent avant tout les travaux ménagers et de jardinage, la garde d’enfants et de proches ainsi que le travail bénévole dans des associations ou organisations notamment politiques ou caritatives. Les tâches ménagères représentent les trois quarts de la valeur totale de ce travail non rémunéré, celles de soins un peu moins de 20%, et le travail bénévole, organisé ou informel, quelque 8%.
A l’inverse, en 2020, 61% du travail rémunéré était le fait des hommes, précise l’OFS dans son Compte satellite de la production des ménages. Les chiffres concernant le travail non rémunéré proviennent de l’enquête suisse sur la population active et se basent sur les déclarations des intéressés.
Davantage de travail non payé
En l’espace de dix ans, le temps moyen consacré chaque semaine au travail non rémunéré a passé de 27,9 à 28,7 heures pour les femmes et de 16,2 à 19,1 heures pour les hommes.
L’ensemble de la population résidante permanente de 15 ans ou plus en Suisse a travaillé 9,8 milliards d’heures non rémunérées, soit en moyenne 1350 heures par personne. En 2020, cette activité représentait une valeur monétaire de 434 milliards de francs. En comparaison, la même population a travaillé 7,6 milliards d’heures contre rémunération.
Pour évaluer la valeur monétaire du travail non rémunéré, on a calculé combien les ménages privés devraient payer à une personne engagée sur le marché pour l’exécution de ces activités non rémunérées. Les coûts moyens du travail selon des groupes professionnels comparables ont servi de valeurs de comparaison.
ats/ther