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la France en passe de connaître un mois de juillet « historique »

la France en passe de connaître un mois de juillet "historique"



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La France subit depuis plusieurs semaines une sécheresse qui pourrait faire « très probablement » du mois de juillet en cours « le plus sec jamais enregistré » depuis le début des relevés, a indiqué mercredi Météo-France. Cette situation a déjà poussé les autorités à imposer des restrictions d’usage de l’eau dans 90 départements, un « record ».

La sécheresse sévit en France. Le mois de juillet en cours pourrait même être sans précédent depuis 1959 et le début des relevés météorologiques. « En moyenne, sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet », soit « un déficit énorme de précipitations », a indiqué à l’AFP Christian Veil, climatologue chez Météo-France.

Conséquence : « Le mois de juillet 2022 sera très probablement le mois de juillet le plus sec jamais enregistré » depuis 1959, selon une porte-parole de l’agence météorologique.

Autre « record », celui « du nombre de départements avec restriction » sur l’usage de l’eau, selon le ministère de la Transition écologique. Sur 96 départements, seuls l’Aisne, l’Ariège, la Corrèze, les Hauts-de-Seine, Paris et la Seine-Saint-Denis ne sont pas concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau, selon le site de l’information sécheresse du gouvernement, Propluvia.

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L’État a mobilisé l’Office français de la biodiversité (OFB) pour mener des contrôles et assurer le respect des restrictions. « Depuis le début des arrêtés sécheresse, au début de l’été, l’OFB a réalisé 1 400 contrôles, avec des taux de conformité de 80 à 90 % », a expliqué à l’AFP Loïc Obled, directeur général délégué de l’Office.

Le débit de la Loire au plus bas

La carte de Propluvia résumant les différents niveaux d’alerte a viré au rouge dans une bonne partie de l’ouest du bassin de la Loire, mais aussi dans la Drôme, l’intérieur du Var ou le Lot. Dans ces zones, seuls les prélèvements d’eau pour les usages prioritaires sont autorisés. Les prélèvements à des fins agricoles sont proscrits.

Le débit de la Loire est en forte baisse, à 129 m3 par seconde le 20 juillet, contre 475 m3/s au début du mois et la Loire-Atlantique est placée en « alerte eau potable » depuis le 20 juillet. L’association Eaux et Rivières de Bretagne plaide, elle, pour des restrictions encore plus strictes.

En Lorraine, le faible débit de la Moselle oblige la centrale nucléaire de Cattenom à puiser l’eau destinée à refroidir ses installations dans un bassin de retenue voisin.

En Franche-Comté, plusieurs communes du Doubs n’ont plus d’eau potable et sont alimentées par des camions citernes, selon la préfecture.

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De son côté, le Vaucluse a interdit d’accès l’ensemble de ses massifs forestiers pour la journée en raison du risque élevé d’incendie. Idem dans les Bouches-du-Rhône où la préfecture a prolongé jusqu’à mercredi la fermeture des 25 massifs forestiers du département, dont le très touristique parc national des Calanques. Le Var ou la Haute-Corse ont également bouclé plusieurs massifs.

Une faune aussi en souffrance

En Bourgogne, l’alerte rouge sécheresse ne concerne que la zone de Beaune (Côte d’Or), réputée pour ses vins, laissant entrevoir des vendanges encore très précoces. Le record de 2020 pourrait même être battu, lorsque la récolte avait démarré le 16 août, du jamais vu depuis 1556.

La circulation sur les fleuves et canaux est également très perturbée : la navigation est interrompue sur une partie du canal de Bourgogne et dans la région de Nancy, tandis que beaucoup de péniches sur le Rhin ne sont chargées qu’au tiers de leur capacité, pour ne pas racler le fond du fleuve.

L’agriculture est également très touchée. « Pour les producteurs de maïs non irrigués, on pense qu’on va perdre entre 30 et 40 % de production avec la combinaison sécheresse et chaleur », a estimé Laurent Badin, directeur commercial de Maïsadour, premier collecteur de maïs dans le Sud-Ouest.

La faune tire la langue, elle aussi, avec des points d’eau « qui se raréfient ». Une situation qui force les animaux « à faire beaucoup plus de distance », ce qui augmente le « risque de collision sur une route » ou d’épuisement, s’alarme Jean-Baptiste Decotte, de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes. « On a eu un gros impact cette année sur la reproduction des amphibiens et des libellules, scarabées d’eau », observe-t-il, évoquant « des larves qui ont séché sur place ».

Avec AFP

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