NOUVELLE LOI INTERDISANT L’AVORTEMENT APRÈS SIX SEMAINES EN FLORIDE
La Floride vient d’adopter une nouvelle loi interdisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au-delà de six semaines de grossesse, sauf en cas de viol, d’inceste, ou de risque grave pour la santé de la femme ou d’une anomalie létale du fœtus, pendant les quinze premières semaines de grossesse. Cette mesure est qualifiée d’extrême et dangereuse par la Maison Blanche. Elle signe une nouvelle victoire retentissante pour les opposants à l’avortement aux États-Unis, tandis que la pilule abortive est également menacée, après des restrictions d’accès à ce cachet décidées par une cour d’appel de Louisiane.
UNE JOURNÉE NOIRE POUR LE DROIT À L’AVORTEMENT
Cette interdiction d’IVG, approuvée à 70 voix pour et 40 contre par les élus républicains de cet État, doit être signée par Ron DeSantis, l’étoile montante de la droite populiste américaine, qui a déjà indiqué son intention de la promulguer. L’entrée en vigueur de cette mesure fera de la Floride l’un des États qui restreignent le plus l’IVG sans l’interdire, depuis que la Cour suprême américaine a annulé la protection constitutionnelle de l’avortement sur le territoire.
La loi est critiquée par les démocrates pour les risques qu’elle fait courir aux femmes, qui pourraient être amenées à avorter en dehors des structures médicales, avec des risques accrus pour leur santé physique et mentale. C’est aussi une journée noire pour le droit à l’avortement aux États-Unis, après que la pilule abortive a subi des restrictions d’accès en Louisiane.
UNE VICTOIRE POUR LES OPPOSANTS À L’AVORTEMENT
La nouvelle disposition de la Floride est un motif de satisfaction pour les opposants à l’avortement, tandis que la pilule abortive est de plus en plus restreinte. Une cour d’appel de Louisiane a édicté des conditions à la distribution de la mifépristone, interdite la semaine dernière par un juge au Texas. Le gouvernement américain a décidé de saisir la Cour suprême pour garantir l’accès à cette pilule abortive.