Un séisme de grande amplitude a frappé Patinage de vitesse Canada, jeudi soir.
Embauchée en février 2017 après avoir occupé les postes de vice-présidente et de présidente du conseil d’administration depuis son entrée en 2008, la triple médaillée olympique Susan Auch a été congédiée de son poste de directrice générale. Le conseil d’administration a prévenu les Fédérations provinciales de sa décision par le biais d’un courriel jeudi soir.
Dans l’eau chaude après avoir été condamnée à verser 600 000 $ à une ex-partenaire d’affaires dans une cause civile dévoilée par La Presse en septembre, l’ancienne patineuse de Winnipeg a porté la décision en appel et la requête a été acceptée.
Estimant que les dommages étaient trop importants pour renverser la situation, Patinage de vitesse Canada (PVC) a indiqué la porte de sortie à Auch qui a remporté l’argent au 500 m longue piste des Jeux de Lillehammer en 1994 et de Nagano en 1998 en plus du bronze au relais courte piste en 1988 à Calgary alors que le sport faisait ses débuts en démonstration.
« Les événements récents nous ont menés à mieux comprendre l’étendue de la passion et l’engagement de notre communauté envers les valeurs de PVC, écrit le président Blair R. Calbert qui était en France au moment de l’annonce. Dans le processus, nous avons eu un rappel que tous les membres de notre communauté devraient être soumis aux mêmes valeurs et standards que nos athlètes, bénévoles et employés sur et hors de la patinoire. C’est la seule façon par laquelle nous pouvons continuer d’avancer. »
Changement de cap
En septembre, PVC estimait qu’il s’agissait d’un événement privé et qu’Auch allait demeurer à l’emploi de l’organisme. Sa vision a toutefois changé au cours des dernières semaines.
« Tel que mentionné précédemment à plusieurs membres de notre communauté, le Conseil a continué de suivre la situation, de surveiller les risques et d’agir dans l’intérêt supérieur de l’organisation. Le Conseil a déterminé qu’il est dans l’intérêt supérieur de PVC que Susan Auch ne serve plus l’organisation à titre de directrice générale. Nous travaillons sur un plan de transition et allons communiquer le plus tôt possible toute avancée. »
Écouter ses membres
« Ce n’est pas tout blanc ou tout noir, mais PVC a sûrement jugé que la situation n’était pas récupérable, a expliqué le directeur général de la Fédération québécoise de patinage de vitesse Robert Dubreuil. Même si Susan a gain de cause en appel, l’avis général est que cela ne redonnerait pas confiance à 100 pour cent aux membres. »
PVC souhaite être plus à l’écoute de ses membres dans le futur.
« Ce processus a mis en lumière notre besoin d’être plus à l’écoute, d’être plus accueillants à recevoir l’information et à être meilleurs dans ce que nous faisons. Nous ferons des démarches pour nous assurer de l’être », a indiqué PVC.
Laurent Dubreuil croit d’ailleurs que PVC a pris une bonne décision.
« Sur le plan éthique, on ne peut pas être en désaccord, a souligné le médaillé olympique. Ça prend quelqu’un de confiance pour gérer les budgets. Nous avons un sport magnifique et les athlètes méritent ce qu’il y a de mieux. »