À mi-quinquennat de Faure Essozimna Gnassingbé, réélu pour un quatrième mandat avec 70,78 % des suffrages exprimés au premier tour le 22 février 2020, l’opposition reste déstabilisée et peine à reprendre des forces. D’autant que l’ex-Premier ministre Agbéyomé Kodjo, candidat du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) et de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle avec 19,46 % des suffrages exprimés (contre 0,9 % en 2010), a « pris le maquis » depuis la mi-2020.
Un basculement dans la clandestinité à la suite d’une nouvelle convocation de la justice pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « diffusion de fausses informations » et « troubles aggravés à l’ordre public », après qu’Agbéyomé Kodjo se soit autoproclamé « président élu ». En mars 2021, depuis son exil, il a officiellement cédé son siège à l’Assemblée nationale.
Hégémonie d’Unir
La réélection de Faure Essozimna Gnassingbé a évidemment conforté le poids de l’Union pour la République (Unir) qui, depuis les législatives de 2018 – boycottées par les principaux partis d’opposition, dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC), de Jean-Pierre Fabre –, dispose d’une large majorité de 59 sièges sur 91 à l’Assemblée nationale, sans compter les 18 députés indépendants dont les positions lui sont souvent favorables.