Les résidents d’Outremont sont inquiets après le meurtre d’un jeune homme survenu très tôt dimanche, aux abords d’un parc de l’arrondissement montréalais habituellement tranquille.
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« On est un peu sous le choc, j’ai vécu ici toute ma vie et je n’aurais jamais pensé voir une scène de crime, raconte Voula Kaffetzopolos, résidente de l’avenue Wiseman, située en face du lieu où s’est déroulé le drame. Mon fils de 20 ans a l’habitude de rentrer tard mais se sent moins en sécurité désormais. »
Vers 0 h 35 dimanche, un jeune homme de 19 ans été poignardé, aux abords du parc John F.-Kennedy, sur l’avenue Ducharme.
D’après les premières informations fournies par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), l’agression aurait suivi une altercation.
Transportée à l’hôpital dans un état critique, la victime a finalement succombé à ses blessures.
Contrairement à ce qui avait été rapporté un peu plus tôt dans la journée, le jeune homme était « déjà connu des services de police », a confirmé au Journal Julien Lévesque, relationniste médias pour le SPVM.
Le périmètre de sécurité mis en place autour de la scène de crime par la police a été levé peu avant midi.
« Les techniciens en identité judiciaire ont complété le travail sur place, assure Julien Lévesque. Aucun suspect n’a pour l’heure été arrêté. »
- Écoutez la chronique faits divers de Maxime Deland, journaliste à l’Agence QMI au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio :
Des prémices constatées
Rencontrés autour du parc John F.-Kennedy, des résidents ont raconté que plusieurs incidents avaient été observés dernièrement.
« Ça fait plusieurs mois que l’on voit des regroupements d’une trentaine de jeunes dans le parc, souligne Michel Saint-Martin, résidant depuis 20 ans dans le secteur. Le soir d’Halloween, la police est intervenue pour les disperser. Ça a commencé depuis la fermeture du poste de quartier. »
Même son de cloche chez Guillaume Boxo, récemment installé dans le coin.
« Après minuit, quand le parc ferme, plusieurs personnes se rejoignent, pour flâner ensemble ou vendre de la drogue, affirme-t-il. J’habite ici depuis six mois, et j’ai déjà vu la police intervenir à trois ou quatre reprises. »
Si la majorité des citoyens rencontrés déclaraient eux aussi qu’ils avaient constaté des regroupements tardifs dans le secteur, personne n’imaginait qu’un meurtre aurait pu survenir à cet endroit.
« Outremont est un quartier tellement sécuritaire et familial, c’est vraiment très surprenant de voir un tel dispositif de police déployé ici », raconte Fiona MacGillivray, qui habite en face du parc où s’est joué le drame.
L’enquête a été transférée à la Section des crimes majeurs du SPVM.
Il s’agit du 33e meurtre à survenir sur l’île de Montréal depuis le début de l’année.