Avec le début de l’automne plusieurs virus réapparaissent. Le Sars-Cov2 qui est à l’origine du Covid-19 se mêle ainsi à d’autres virus respiratoires de saison, comme le rhinovirus, celui qui est le plus souvent à l’origine du rhume.
Alors que le Sars-Cov2 se mêle aux autres virus, les symptômes sont si proches qu’il devient difficile de les distinguer les uns des autres. « Les virus respiratoires représentent plusieurs familles de virus biologiquement très différents mais qui causent des symptômes similaires. On ne peut donc pas deviner de quel virus il s’agit sur la base des symptômes », explique Manuel Schibler, responsable du Laboratoire de virologie des HUG.
Comme le dépistage du coronavirus n’est plus systématique, les virologues n’ont plus une vision complète de son évolution. Ils observent que le Covid-19 circule toujours sous le variant Omicron dominant maintenant depuis près d’une année.
Le Covid-19, un virus comme un autre?
Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la sortie de pandémie est proche. Le Sars-Cov2 devrait bientôt devenir un virus comme un autre.
« Le Sars-Cov2 sera probablement le virus respiratoire dominant cet hiver et peut-être que dès l’année prochaine ou les années qui suivent on verra un équilibre s’installer. Ce qui permettra de le classer avec les autres virus standards et connus », souligne Manuel Schibler.
Cet hiver, les cas de Covid-19 risquent donc d’augmenter avec le froid, selon le virologue. Mais pour lui, l’impact sur la santé et sur les hôpitaux ne devrait pas être lourd grâce à l’immunité collective de la population en Suisse.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé mardi 25’134 nouveaux cas de coronavirus en sept jours. On déplore 13 décès supplémentaires et 290 malades ont été hospitalisés. Ces chiffres sont en nette augmentation par rapport à la semaine dernière.
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Le retour de la grippe
De son côté, la grippe fait son retour. Alors que le virus n’avait presque pas circulé en 2020 et 2021 avec les mesures sanitaires, en 2022 elle devrait revenir à la normale, selon Manuel Schibler. « Dans l’hémisphère sud, où la saison de grippe est décalée et se termine bientôt, on a observé une circulation quasi normale », détaille-t-il.
Toutefois, les défenses immunitaires de la population sont moins adaptées à la grippe après les deux années sans y avoir fait face. « La protection immunitaire contre la grippe est de courte durée et il est particulièrement important pour les personnes vulnérables de se faire vacciner cette saison », rappelle Manuel Schibler.
Alexandra Richard/aps
