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Grand Genève: Sans éclairage public, la nuit a été plutôt calme 

Grand Genève: Sans éclairage public, la nuit a été plutôt calme 


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Grand GenèveSans éclairage public, la nuit a été plutôt calme 

Le Grand Genève a éteint ses lampadaires pour la 3e édition de la Nuit est Belle. La police n’a pas noté de hausse des accidents de la circulation et des vols, alors que toujours plus de communes participent à l’opération.

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L’éclairage public du Grand Genève a été arrêté durant la nuit de vendredi à samedi, pour la 3e édition de la Nuit est Belle.

L’éclairage public du Grand Genève a été arrêté durant la nuit de vendredi à samedi, pour la 3e édition de la Nuit est Belle.

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La terrasse d’un bistrot à Carouge (GE), seul halo de lumière dans la rue Vautier, autrement plongée dans le noir.

La terrasse d’un bistrot à Carouge (GE), seul halo de lumière dans la rue Vautier, autrement plongée dans le noir.

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«Je me disais bien qu’il faisait pas mal sombre», rigole un fêtard qui déambule près d’un bar bondé de Carouge (GE). À l’instar de la cité sarde, tout le Grand Genève a éteint son éclairage public dans la nuit de vendredi à samedi, dans le cadre de la 3e édition de la Nuit est Belle. Une action qui vise à lutter contre la pollution visuelle, à encourager la protection de la biodiversité et à réduire la surconsommation énergétique.

Baisse des accidents

Chiffres à l’appui pour les comparer avec la même entame de weekend il y a une semaine, quand tout était allumé, la police genevoise n’a pas noté de hausse des accidents de la circulation et des vols. «Nous avons même eu une baisse», expose Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole.

Le communicant a relevé cependant quelques difficultés rencontrées par les forces de l’ordre. «Nous avons été appelés pour des conflits dans la rue (altercations, invectives, etc.); mais sans éclairage, c’est compliqué pour les gens d’identifier les protagonistes». Par ailleurs, la pluie de la nuit dernière couplée à l’extinction des lampadaires a aussi rendu le travail des patrouilles plus complexe, faute d’une bonne visibilité sur la chaussée.

De plus en plus de participants

Pour le reste, la Nuit est Belle convainc, visiblement: les communes sont en effet toujours plus nombreuses à y prendre part. Sur les 209 municipalités que compte le Grand Genève, 152 avaient participé à la première édition, en 2019. Après l’annulation de la manifestation suivante pour cause de Covid, 178 communes ont suivi le mouvement, l’an passé. Ce week-end, elles étaient 187. 

Les organisateurs se réjouissent aussi que de plus en plus d’organisations internationales, d’institutions et d’entreprises se joignent au mouvement. Cette fois-ci, rideau sur les illuminations du Palais des Nations, de l’OMC, des HUG, de Genève Aéroport et de plusieurs enseignes de la rade, par exemple.

Le poids de la crise énergétique 

Alors que la crise énergétique se renforce, la Nuit est Belle ne prévoit cependant pas d’intensifier le rythme de ses éditions, aujourd’hui annuelles. «Organiser pareil événement une fois l’an vise d’abord à démontrer qu’éteindre l’éclairage public est possible, remarque Güner Sengul Juranville, cheffe de projet de l’opération pour le canton de Genève. Il s’agit de sensibiliser les autorités locales. À elles, ensuite, de prendre l’initiative.»

Alors, va-t-on prochainement mettre en berne les lampadaires dans tout le canton pour économiser de l’électricité? «Face à la crise énergétique actuelle, nous devons être solidaires et agir de manière unifiée», clame le président de l’Association des communes genevoises. Gilbert Vonlhanten précise cependant qu’il est encore trop tôt pour annoncer le détail des dispositions prévues. «Des discussions avec la task force énergie et entre municipalités ont déjà eu lieu, d’autres sont encore agendées, expose le dirigeant. Parmi les pistes à l’étude, il y a la réduction de l’éclairage des routes mais aussi des installations sportives, par exemple. Un plan de mesures sera dévoilé dès le 1er octobre.»

Lumières ou pas: tour d’horizon

Aujourd’hui, la réduction nocturne de l’éclairage public au quotidien est une réalité dans la majorité des communes du Grand Genève (voir la carte ici). Elles n’appliquent cependant pas la mesure partout de la même manière. C’est en France voisine que l’on trouve les quelques municipalités où l’extinction est totale, comme à Saint-Julien-en-Genevois et Gaillard (Haute-Savoie). En terres valdo-genevoises, seule Vernier (GE) éteint ses lumières; mais seulement dans certains secteurs. Ailleurs, les autorités privilégient surtout une baisse de l’intensité lumineuse des lampadaires. C’est le cas dans tout le canton du bout du lac – sauf à Céligny – ainsi qu’à Nyon (VD). Presque toutes les autres municipalités vaudoises du Grand Genève conservent un éclairage public standard, la nuit.



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