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Genève: Un écrin architectural accueille les plus démunis

Genève: Un écrin architectural accueille les plus démunis


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GenèveUn écrin architectural accueille les plus démunis

L’Hospice général a inauguré mardi une résidence pour l’hébergement temporaire ou d’urgence, avec près de 75 places.

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La résidence de l’Hospice général est située du 4e au 7e étage de l’immeuble situé à la ure des Deux-Ponts, à la Jonction.

La résidence de l’Hospice général est située du 4e au 7e étage de l’immeuble situé à la ure des Deux-Ponts, à la Jonction.

leo/20min

Les locaux comptent 14 chambres pour des couples ou famille.

Les locaux comptent 14 chambres pour des couples ou famille.

leo/20min 

Et également 15 chambres individuelles, entre autres.

Et également 15 chambres individuelles, entre autres.

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Nouveau lieu pour les plus démunis qui se retrouvent sans logement au bout du lac. L’Hospice général a présenté mardi ses locaux de la Jonction: une résidence pour l’hébergement d’urgence et temporaire dans un bâtiment situé à la rue des Deux-Ponts, ancienne usine rénovée et surélevée à deux reprises (voir plus bas). 

Destinés aux bénéficiaires de l’aide sociale comme aux migrants âgés de 18 à 65 ans, les quatre étages supérieurs des «Berges du Rhône» loués par l’institution sociale peuvent accueillir jusqu’à 74 personnes dans différents types de logements selon les situations (chambres individuelles, pour les familles, studios ou logement d’urgence). Sur place, ils bénéficient d’un encadrement spécifique pour faire en sorte qu’ils puissent se reconstruire, tisser des liens entre eux et avec l’extérieur, et à la fin retrouver un appartement. 

«Vivre seuls, pas isolés»

«Notre volonté ici est de proposer un lieu de vie et un accompagnement vers un logement pérenne», a résumé Leila Badiss, responsable de l’unité logement de l’Action sociale de l’Hospice général. Le conseiller d’Etat, Thierry Apothéloz, en charge du Département de la cohésion sociale, lui, a souligné l’importance du logement dans l’insertion sociale et professionnelle: «Il faut un toit pour se poser et réfléchir, sans règles de temps, c’est la première composante, la deuxième étant l’action sociale», a-t-il déclaré.

Une équipe pluridisciplinaire accompagne ainsi les résidents en fixant avec eux des objectifs, sans imposer de délai. «Cela permet de mettre en avant leurs forces, compétences et difficultés, a indiqué Estefania Perez, travailleuse sociale aux Berges du Rhône. Ils réapprennent à vivre seuls et pas isolés.»

Double surélévation

L’immeuble de la rue des Deux-Ponts, construit au début du 20e siècle, a notamment abrité l’usine de cadrans de montre Beyeler avec quatre étages d’atelier. Racheté par un privé au début des années 2000, il a fait l’objet de surélévations, l’une en 2010 puis une autre, notamment contestée par la Ville, en 2020. Depuis une dizaine d’années, il abrite des logements pour les étudiants de l’université privée Webster University. Le bâtiment a été vendu le 1er juin dernier à une société d’investissement pour 69 millions, comme l’avait révélé immobilier.ch. 

Moins cher que l’hôtel

 
L’Hospice général a été directement approché l’an dernier par le propriétaire de l’immeuble, qui voulait au départ accueillir d’autres logements étudiants, avant que le Covid n’arrive, a expliqué Leila Badiss. Le bail actuel court sur une dizaine d’années. Pour l’institution sociale, cette solution est bien moins chère et plus efficiente qu’un hébergement à l’hôtel, qui a connu pic durant la pandémie, avec 726 personnes logées en décembre 2020. Un chiffre qui s’élève aujourd’hui à moins de 350. Ici, «cela coûte 2000 francs par mois pour une personne et 2500 francs pour une famille, en prenant en compte l’accompagnement», a détaillé la responsable, alors qu’à l’hôtel, les frais s’élèvent entre 2000 et 2500 francs pour une personne et 5000 francs pour une famille, sans l’encadrement social. 

Une autre résidence à Plan-les-Ouates

En plus de ses locaux aux «Berges du Rhône», l’Hospice dispose depuis janvier d’une autre résidence pour l’hébergement temporaire ou d’urgence: Alto, située à Plan-les-Ouates, qui dispose de 118 places avec accompagnement. Depuis 2015, l’institution met également à disposition des appartements-relais issus de son parc immobilier, aujourd’hui au nombre de 26, mais qui devrait s’élever à 150 en 2026.



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