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Genève: La communauté brésilienne aux urnes

Genève: La communauté brésilienne aux urnes


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GenèveLa communauté brésilienne aux urnes

Des milliers d’expatriés étaient appelés à aller voter dimanche pour l’élection présidentielle du Brésil, à Palexpo (GE) et à Zurich.

Sans avoir le même favori, Ricardo (centre) et Glysen (à droite) sont venus voter avec Leandro, Toni, Ivan, Fabio et Paolo dans une bonne ambiance.

Sans avoir le même favori, Ricardo (centre) et Glysen (à droite) sont venus voter avec Leandro, Toni, Ivan, Fabio et Paolo dans une bonne ambiance.

leo/20 min

L’entrée de Palexpo s’est teintée de vert et de jaune dimanche. A l’occasion de l’élection présidentielle du Brésil, une partie des ressortissants de la communauté vivant en Suisse devaient se rendre dans la halle 3 du centre d’exposition pour aller voter. Outre Genève, le scrutin se tenait à Zurich. Quelque 23’000 Brésiliens vivent dans notre pays, selon les chiffres de la Confédération. 

Au bout du lac, le bureau de vote était ouvert de 8h à 17h pour ce premier tour. Il était obligatoire de s’y rendre sous peine d’être taxé, comme l’expliquent Ricardo et Glysen: «Ce n’est pas beaucoup, quelques francs, rapportent-ils, mais si on ne paie pas, on a une dette envers l’Etat et on est embêtés pour les papiers, comme les passeports pour voyager.» 

Bien organisé «à la Suisse»

Malgré une file à l’intérieur du bâtiment, l’attente n’a pas été longue, entre 15 et 30 minutes, selon les témoignages sur place: «C’est bien organisé, à la Suisse même», relate Josiane, qui vit à Genève depuis sept ans. Elle s’est prononcée en faveur du sortant Jair Bolsonaro: «C’est une personne comme lui dont a besoin le Brésil, dit-elle. Je viens des favelas de Bahia, Lula n’a jamais rien fait contre les voleurs, la drogue, les mauvaises routes. Il y a encore beaucoup à faire, Bolsonaro n’est pas parfait, mais cela s’est mieux passé avec lui.» A ses côtés, Rosileiderocha, habitante de Bernex, approuve: «Avec Lula, il y avait beaucoup de corruption, explique-t-elle. Bolsonaro, lui, a fait du bon travail.»

«Il y a deux extrêmes»

Non loin, un jeune homme, arrivé au bout du lac il y a une année, a voté pour Lula: «Je suis plutôt confiant, déclare-t-il. Avec le président actuel, ça ne marche pas, littéralement. Je souhaite retrouver le Brésil d’avant.» Quant à d’éventuelles manifestations à l’issue du vote, il estime que «cela peut arriver, mais pas comme au Capitole aux Etats-Unis» après la défaite de Donald Trump.  Bruno, lui, analyse: «Il y a deux extrêmes, et je ne soutiens aucun des deux, indique-t-il. Beaucoup de Brésiliens n’ont pas le choix, il n’existe pas encore de troisième voie. Je ne suis pas pour Bolsonaro, mais je ne veux pas de Lula, car il a fait des magouilles et a été jugé.»



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