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Un collaborateur de BNP Paribas a écopé de 150 jours-amende avec sursis pour avoir transféré des informations confidentielles. Il s’est défendu d’avoir voulu les vendre. La justice ne l’a pas cru.
Sa faute? «Soustraction de données». Sa peine? 150 jours-amende à 80 francs avec sursis, plus 17’000 francs de frais de procédure. Telle est la sanction prise par ordonnance pénale, fin juin, contre un informaticien de BNP Paribas, à Genève. Le quadragénaire a envoyé vers des messageries externes privées des dizaines de fichiers internes et confidentiels du géant bancaire français, en 2019. Ceux-ci auraient notamment contenu des noms de détenteurs de comptes, des états financiers et des historiques de transaction, selon la «Tribune de Genève».
Les transferts auraient eu lieu pendant près de cinq mois. Peu importants au début, ils n’ont pas été détectés, mais l’alerte s’est déclenchée lorsque les fichiers sont devenus plus lourds. L’informaticien a nié avoir voulu vendre ces données. Il voulait démontrer les failles du système de sécurité, ignorées par ses supérieurs hiérarchiques malgré ses alertes, a-t-il affirmé. Une version des faits à laquelle le Parquet n’a pas souscrit. Selon ce dernier, l’homme avait la volonté de s’enrichir.