Dans une interview au journal l’Opinion, le candidat à la présidence des Républicains Eric Ciotti, s’est dit « totalement opposé » à un pacte avec le gouvernement. Une annonce qui fait suite aux propos de Nicolas Sarkozy ce week-end, appelant Emmanuel Macron à se tourner vers la droite « de façon plus franche », et à conclure « un accord politique ».
Eric Ciotti, candidat à la présidence des Républicains, s’est dit lundi « totalement opposé » à un pacte avec le gouvernement, contrairement à Nicolas Sarkozy qui a exhorté Emmanuel Macron à passer un « accord politique » avec LR. « Je suis bien sûr totalement opposé à un accord avec le gouvernement », a tranché le député des Alpes-Maritimes dans une interview à l’Opinion. « On ne s’allie pas avec un pouvoir qui aura autant abîmé la France ».
Attitude « irresponsable » du gouvernement
Dimanche, l’ancien président Nicolas Sarkozy a poussé dans une interview Emmanuel Macron à se tourner vers la droite « de façon plus franche », et à conclure un « accord politique » pour pallier son absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le candidat putatif à la tête du parti a par ailleurs écarté l’hypothèse d’une « union des droites » avec le RN qui « ne conduirait qu’à notre disparition ».
Le même jour dans le JDD, Eric Ciotti co-signait, avec 53 des 62 députés du groupe LR à l’Assemblée une tribune expliquant qu’ils ne voteraient pas les motions de censure de la Nupes et du RN sur le budget débattues lundi à l’Assemblée pour ne pas déclencher une « crise politique et institutionnelle », malgré un budget « extrêmement décevant » et une attitude « irresponsable » du gouvernement.
« Limiter les dégâts commis par le gouvernement actuel »
Ils appelaient aussi le gouvernement à « entendre » les oppositions et réaffirmaient leur « opposition aux décisions prises par l’exécutif ». « A l’Assemblée, nous ne pouvons que limiter les dégâts commis par le gouvernement actuel », avance encore Eric Ciotti lundi, qui identifie Emmanuel Macron comme le premier adversaire de son parti.
« C’est à lui que nous devons la dégradation avancée de la situation de notre pays », critique le député, parlant d’un bilan « déplorable ». « Face à ce pouvoir qui arrive à son terme, Les Républicains doivent incarner une alternance responsable, sérieuse, crédible. Nous ne pouvons laisser les Français avoir à effectuer un choix inquiétant entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ».