La reprise, le 20 octobre, des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 a provoqué un nouveau regain de tension entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame – déjà à couteaux tirés depuis des mois – et de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale. La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali continue à nier, accusant en retour l’armée congolaise de collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Cette nouvelle escalade sur le terrain militaire, où les rebelles ont enregistré plusieurs avancées, allant jusqu’à prendre le contrôle des localités de Kiwanja et de Rutshuru Centre, a poussé les autorités congolaises à expulser l’ambassadeur du Rwanda en RDC, Vincent Karega. Après un bref échange le 31 octobre avec Christophe Lutundula, vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères, celui-ci a immédiatement quitté Kinshasa, actant un peu plus la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.
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En coulisses, plusieurs initiatives diplomatiques ont donc été entreprises ces derniers jours afin de tenter de faire redescendre la tension. Le 30 octobre, le ministre angolais des Affaires étrangères, Téte António, s’est ainsi rendu à Kinshasa afin d’échanger avec Félix Tshisekedi avant de rejoindre Kigali, le lendemain, où il a été reçu par Paul Kagame.