Quelques mois après avoir été forcé de fermer son bureau à Moscou, Radio-Canada reçoit un nouveau coup dur dans sa couverture à l’international en se voyant dans l’obligation de fermer son bureau à Pékin, en Chine, en raison de problèmes pour l’obtention d’un visa.
Couverte depuis près de 40 ans par Radio-Canada et CBC, la Chine n’aura plus de correspondant puisque celui dernièrement nommé, Philippe Leblanc, n’a toujours pas pu s’y installer depuis sa demande de visa en octobre 2020.
Malgré des rencontres avec le consul à Montréal et des démarches auprès de l’ambassadeur de Chine au Canada, aucune percée n’a pu être réalisée depuis, mise à part l’autorisation de Radio-Canada lors des Jeux olympiques en hiver dernier «dans un cadre très strict».
«C’est à contrecœur que nous avons finalement pris la décision de fermer notre bureau», ont indiqué mercredi Luce Julien, directrice générale de l’Information de Radio-Canada, et Ginette Viens, première directrice, programmation, nouvelles, actualités et déploiement de Radio-Canada.
«Radio-Canada n’est hélas pas le seul à vivre d’importantes difficultés dans sa mission journalistique en Chine. Les relations entre les médias étrangers et le gouvernement chinois ont été de tout temps complexes. Elles sont devenues particulièrement tendues ces dernières années», ont-elles ajouté.
La couverture de cette région du monde sera donc désormais accomplie depuis Taïwan, où Philippe Leblanc sera basé au cours des deux prochaines années.
Rappelons qu’en mai dernier, les autorités russes avaient décidé de fermer le bureau de Radio-Canada en Russie en raison de mesures de représailles à l’encontre du Canada et de sa position de soutien à l’Ukraine dans le cadre de l’invasion russe. La correspondante Tamara Alteresco continue cependant de couvrir l’actualité depuis des pays limitrophes de la Russie.
