in

Au moins onze morts dont trois soldats au Burkina Faso, lors d’une attaque attribuée à des djihadistes

Au moins onze morts dont trois soldats au Burkina Faso, lors d’une attaque attribuée à des djihadistes


La situation sécuritaire reste mauvaise au Burkina Faso. Au moins trois soldats et huit supplétifs civils de l’armée ont été tués, samedi 15 octobre, lors d’une attaque attribuée à des djihadistes dans le nord du pays, ont indiqué à l’Agence France-presse des sources sécuritaires.

« Une embuscade des groupes armés terroristes a visé une patrouille mixte de soldats et de volontaires pour la défense de la patrie » ou VDP, des supplétifs de l’armée, « dans la commune de Bouroum [nord]. Le bilan est de trois soldats et huit VDP tombés », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire. Une autre source des services de sécurité a confirmé, parlant de « bilan provisoire ».

Selon cette dernière source, « l’accrochage a eu lieu dans la localité de Silmangué, dans la province du Namentenga ». Le bilan provisoire fait état d’une dizaine de morts, deux blessés et deux portés disparus, a-t-elle ajouté.

Coup d’Etat militaire

Cette attaque survient deux semaines après un coup d’Etat militaire le 30 septembre, perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré, contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et au lendemain de la désignation du capitaine Traoré comme président de la transition par des assises nationales.

Lire aussi : Burkina Faso : le capitaine Ibrahim Traoré désigné président de transition jusqu’à l’élection de 2024

Il s’agissait du deuxième coup d’Etat au Burkina Faso en huit mois, liés à la situation sécuritaire dans ce pays en proie à la violence jihadiste depuis sept ans.

Le 24 janvier, des militaires emmenés par le lieutenant-colonel Damiba, regroupés au sein d’une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), avaient renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’incapacité face aux attaques jihadistes qui se sont multipliées au Burkina.

« Urgences »

Elles n’ont pas cessé en huit mois et, face à la dégradation constante de la situation, un nouveau putsch a eu lieu le 30 septembre, qui a porté à la tête du MPSR Ibrahim Traoré, afin de « recentrer la transition sur les urgences sécuritaires », selon la junte.

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ces attaques régulières ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers. Plus de 40 % du territoire échappe au contrôle de l’Etat, notamment du côté des frontières avec le Mali et le Niger.

Lire aussi les réponses à vos questions : « Le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Damiba est une preuve des divisions qui existent au sein de l’armée »

Le Monde avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

un chef d'orchestre abattu chez lui par des soldats russes, selon Kiev

un chef d’orchestre abattu chez lui par des soldats russes, selon Kiev

Pas de hausse du fardeau fiscal à court terme, assure Legault

Pas de hausse du fardeau fiscal à court terme, assure Legault