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Au Canada, le pape François veut ouvrir un processus de « guérison » avec les communautés autochtones

Au Canada, le pape François veut ouvrir un processus de « guérison » avec les communautés autochtones


Le pape François, au sanctuaire de Sainte-Anne (Canada), le 26 juillet 2022.

Après les excuses, comment repartir du bon pied ? Le pape François a n’a pas voulu limiter sa visite au Canada à la demande de pardon présentée lundi 25 juillet aux représentants des Premières Nations, des Métis et des Inuits, au premier jour de son « pèlerinage pénitentiel » d’une semaine. Mardi, il a esquissé des pistes qui pourraient ouvrir un processus de « guérison » entre des communautés encore largement traumatisées par les conséquences des politiques d’assimilation qualifiées par François de « dévastatrices », et l’Eglise catholique, qui les a mises en œuvre avec zèle et brutalité pendant plus de cent ans dans les « pensionnats indiens ». L’une de ces pistes consiste à essayer de comprendre pourquoi cela est arrivé.

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Quel cadre plus indiqué, pour renouer avec une histoire commune, que les rives sereines du lac Sainte-Anne, à l’ouest d’Edmonton (province d’Alberta) ? Plusieurs Premières Nations, dont les Nakota Sioux et les Cris, le tiennent depuis des siècles pour un lieu de guérison. Au XIXe siècle, les missionnaires catholiques y ont vu un instrument tout trouvé d’évangélisation et, en 1842, un prêtre y a établi une mission permanente et l’a rebaptisé du nom de la grand-mère de Jésus, la mère de Marie, figure importante pour les autochtones chrétiens. De lieu de dévotion des Premières Nations, le lac est devenu aussi l’un des plus importants lieux de pèlerinage catholiques nord-américains.

« Nous te présentons les disharmonies de notre histoire, les effets terribles de la colonisation, la douleur inextinguible de tant de familles. Aide-nous à guérir de nos blessures ». Le pape François

C’est là que le pape s’est rendu, alors que de nombreux pèlerins autochtones convergeaient en cette fête de la sainte Anne, nombre d’entre eux portant un tee-shirt orange, symbole des survivants des pensionnats, avec la phrase : « Chaque enfant compte. » Poussé dans sa chaise roulante (une douleur aiguë au genou l’empêche de marcher depuis trois mois), des chefs des Premières Nations marchant à ses côtés, il s’est avancé vers le lac, accompagné par des chants traditionnels et des tambours.

Puis, dans des gestes conjuguant traditions autochtones et rites catholiques, il a fait le signe de la croix vers les quatre points cardinaux, il a béni l’eau du lac qui avait été placée dans un vase et a béni les fidèles avec. « En ce lieu béni, où règnent l’harmonie et la paix, nous te présentons les disharmonies de notre histoire, les effets terribles de la colonisation, la douleur inextinguible de tant de familles, de grands-parents et d’enfants. Aide-nous à guérir de nos blessures », a-t-il déclaré.

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