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Attaque au Swiss Wine Hotel: Les jours de la réceptionniste ne sont plus en danger

Attaque au Swiss Wine Hotel: Les jours de la réceptionniste ne sont plus en danger



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Attaque au Swiss Wine HotelLes jours de la réceptionniste ne sont plus en danger

Une collaboratrice a été grièvement brûlée au visage et au torse, après qu’une femme lui a bouté le feu. Des mesures de sécurité avaient déjà été renforcées dans l’hôtel en début de semaine.

par

Lauren von Beust

Marc Fragnière

«Les jours de la victime ne sont plus en danger. Il ne sera donné aucune information supplémentaire sur l’instruction pénale en cours», se contente de répondre Sébastien Jost, porte-parole de la police lausannoise, au surlendemain de l’attaque qui a eu lieu au Swiss Wine Hotel, à la rue Caroline. Mercredi, une quadragénaire, qui avait déjà été signalée à la police par le personnel de l’hôtel, a aspergé une réceptionniste avec un liquide inflammable, avant de lui bouter le feu à l’aide d’un chalumeau. Cette dernière a été grièvement brûlée au visage et au torse.

«Toute l’équipe est chamboulée, chacun à sa manière, et vous devez d’ailleurs l’entendre à ma voix… On est une grande famille… On pense à elle et on se réjouit de la serrer dans nos bras», a confié, jeudi, Eric Fassbind, directeur de l’établissement lausannois depuis 2000. Un soutien psychologique a été mis à disposition du personnel par la police. 

Des mesures de sécurité?

Pour rappel, l’assaillante avait été repérée plusieurs fois dans l’hôtel lausannois avant de passer à l’acte. Elle avait l’habitude de venir prendre son petit déjeuner sans passer par la réception, et lorsque le personnel lui demandait son numéro de chambre, celle-ci devenait alors agressive, n’hésitant pas à insulter les gens, avant de filer. 

Eric Fassbind, explique qu’en début de semaine déjà, des mesures ont été prises, de sorte à ce que l’issue de secours, par laquelle s’était introduite la piquette-assiette lundi, ne puisse plus s’ouvrir depuis l’extérieur. 

Quant à la violente agression dont a été victime une de ses collaboratrices, et les éventuelles mesures visant à renforcer la sécurité du personnel, le directeur répond: «Cela aurait pu se passer à n’importe quel guichet. Faudrait-il pour autant présenter un badge partout et avant chaque entrée? Non. Comme ce n’est pas une solution de fermer les portes de l’hôtel en journée, comme c’est le cas la nuit.»

L’auteure de l’agression aperçue dans d’autres hôtels

L’Allemande qui a violemment agressé la réceptionniste de l’Hôtel Swiss & Wine écume les hôtels du centre-ville lausannois depuis cet été. Joris Barbotin, directeur de l’Hôtel Mirabeau confirme: «Cette femme a été aperçue au moins trois fois dans notre hôtel, depuis juillet dernier. La première fois, elle a été signalée par une femme de ménage qui l’avait croisée dans un office. A une autre occasion, elle a été vue dans un couloir. Une dernière fois, on l’a trouvée dans les toilettes. Comme elle ne pouvait pas justifier de sa présence en tant que cliente, un maître d’hôtel lui a demandé de sortir. Elle avait un comportement bizarre, mais elle n’a jamais tenu des propos injurieux ou témoigné d’un comportement agressif. Je n’ai du coup pas déposé de main courante ou de plainte contre elle». Au Moxy et à l’Ibis Centre, la quadragénaire avait aussi essayé de se faufiler au moins à une reprise. Dans le dernier établissement nommé, elle aurait notamment été reconduite à la sortie, dernièrement. 

«On n’a pas de gendarmes au petit-déjeuner, les gens peuvent bluffer quand ils donnent un numéro de chambre», concède Eric Fassbind, qui est également à la tête de plusieurs autres hôtels à Lausanne et à Zurich. Mais ce dernier assure que la femme venue faire la pique-assiette à plusieurs reprises au Swiss Wine Hotel est «le seul cas qu’on ait eu ces derniers temps». De son côté, la police lausannoise indique que des cas de filouterie d’auberge lui sont régulièrement signalés, «mais nous ne constatons pas actuellement de hausse du phénomène». 

Vous avez été témoin, victime ou auteur·e de violence?

  • Police: 117

  • Urgences médicales: 144

  • La Main Tendue (adultes, 24/7): 143

  • Pro Juventute (jeunes, 24/7): 147

  • Centres d’aide aux victimes LAVI

  • Violencequefaire (anonyme et gratuit, réponse dans les 3 jours)



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