Connaissez-vous AstroForge ? La startup californienne, lancée par deux anciens stagiaires de la NASA, veut envoyer des robots mineurs sur des astéroïdes pour en extraire des matières premières afin de les ramener puis de les revendre sur Terre. Au prix d’un lancement, le projet est ambitieux, mais les tarifs à la baisse depuis que les fusées réutilisables ont pris les devants sont de bon augure. C’est d’ailleurs SpaceX qui déploiera le premier test d’AstroForge au-delà de la troposphère, tout juste annoncé pour le mois d’avril prochain. La date exacte n’est pas connue, mais il n’est de toute manière pas rare de voir ce genre d’événement décalé.
Au final, ce sont même deux vols qui sont prévus. Le premier vise à démontrer la capacité d’AstroForge à démarrer une mini-raffinerie dans l’espace, tandis que le second aura pour objectif principal l’exploration d’une cible. L’idée est ici de vérifier si la roche est exploitable, car les ingénieurs derrière le programme ne sont pas encore totalement certains de ce qu’ils pourront trouver sur place.
Un historique à huit chiffres
AstroForge fait partie de la sélection hivernale 2022 des startups accompagnées par l’accélérateur Y Combinator. Dirigé par Paul Graham et Sam Altman durant un temps, celui-ci a déjà vu percer de larges succès comme Zapier (automatisation), Doordash (livraison de repas à domicile), Airbnb (voyage), Stripe (paiement en ligne) ou encore Coinbase (échange de cryptomonnaie) et OpenSea (marketplace de NFT).
En mai 2022, AstroFroge a qui plus est levé pas moins de treize millions de dollars. Le tour de table, avec Initialized Capital (Algolia, Cruise, Instacrat) à sa tête, aura également réuni Seven Seven Six, Earthrise Ventures et Aera VC.
SpaceX dans la boucle
La première mission d’AstroForge décollera donc en avril, à bord d’un lanceur Falcon 9. La charge utile sera confiée au fabricant de satellites OrbAstro, soutenu par l’agence spatiale européenne (ESA) et par son équivalent britannique. Ce n’est que lorsque le matériel quittera la zone d’influence de la gravité terrestre que les opérations débuteront, sur un échantillon de similiroche spatiale qui sera vaporisé puis récupéré élément par élément.
Un peu plus tard, en octobre 2023 plus exactement, la deuxième mission prendra place au sein d’une coiffe partagée avec une autre société, Intuitive Machines. Organisé par SpaceX une fois de plus, le voyage prend place dans le cadre des vols pouvant accueillir les technologies de plusieurs entreprises à la fois proposés par la firme d’Elon Musk. Cet Uber Pool-like de l’espace est accessible dès 250 000 dollars pour 50 kg, avec des départs tous les quatre mois environ.