Le sursaut de visibilité d’Alain Berset, induite par la gestion de la pandémie de Covid-19, chamboule parfois la vie des homonymes du conseiller fédéral en charge du Département fédéral de l’intérieur, dont celle d’Alain Berset, agent d’assurance.
Ils sont plusieurs en Suisse romande, dont au moins trois d’entre eux habitent la commune fusionnée au Gibloux (FR), à porter les mêmes nom et prénom que le conseiller fédéral en charge de la Santé, pour le meilleur et parfois pour le pire. Parmi ces homonymes, il y a Alain Berset, un agent d’assurance, interviewé dans l’émission Forum de la RTS. Un petit bureau, aucun conseiller ni huissier à sa suite et un crâne garni: cet Alain Berset n’a rien à voir avec le conseiller fédéral.
Avantage au restaurant
L’agent d’assurance raconte les privilèges que l’on peut se voir octroyer en cas d’homonymie avec le politicien fribourgeois. S’appeler Alain Berset, « il y a quelques années, c’était un gros avantage, notamment sur des questions de réservations au restaurant, où j’avais le droit à des places particulières. »
Malheureusement pour Alain Berset l’assureur, « par la force du temps et de ce qui s’est passé », il prend maintenant ses réservations au nom de sa femme, car « c’est plus facile. »
Le grand chamboulement du Covid-19
Et pour cause, depuis 2019 et l’arrivée du Covid-19, les choses se sont compliquées pour certains Alain Berset. En charge de la Santé et de la gestion de la pandémie, le ministre de l’Intérieur a gagné en renommée et a eu le droit à son lot de menaces. L’assureur, lui, en a aussi fait les frais.
Alain Berset a fait le choix de laisser ses coordonnées sur internet, afin d’être atteignable pour ses clients. L’assureur explique qu’il a reçu « beaucoup de menaces » par téléphone. Mais grâce à la discussion et à un peu de réflexion: « en bouclant, les gens avaient compris qu’ils n’étaient pas chez la bonne personne. »
« Je peux comprendre l’attitude de certaines personnes qui ont perdu beaucoup de choses pendant cette période. Mon homonyme n’est pas responsable de ce qu’il s’est passé, mais il est le porte-parole, donc c’est lui qui est visé. Ma foi, c’est triste, mais c’est comme ça », ajoute l’assureur.
Une amicale des Alain Berset?
En revanche, l’assureur ne connaît pas le conseiller fédéral. Avec un autre Alain Berset qu’il connaît, ils ont songé à fonder une « amicale » ou organiser une table ronde avec le conseiller fédéral et d’autres homonymes, « quelque chose de cocasse », conclut l’assureur.
Sujet radio: Muriel Ballaman
Adaptation web: Julien Furrer