Reproduire ce titre avec des mots différents: Production en baisse, consommation en hausse, conditions météo difficiles… Le prix du café s’envole

La production de café risque d’être moins importante en 2025 en raison des conditions climatiques. Les marchés anticipent des récoltes en retrait et les marques répercutent déjà ces hausses de prix sur le consommateur.

Pour votre petit déjeuner, vous appréciez peut-être de savourer un bon café, sachez que c’est presque un produit de luxe, tant son prix explose. Sur le marché de gros, sur les cours mondiaux, les tarifs des cafés atteignent des sommets, mi-décembre. Pour l’arabica, variété haut de gamme, parmi la plus consommée, de tels records n’avaient plus été observés depuis plus de 50 ans. Son prix dépasse les 7 euros le kilo. La hausse des prix a atteint les 80%. Le robusta, un peu moins côté, voit aussi ses prix s’envoler.  

Cette flambée des prix s’explique en raison des mauvaises conditions météo. Les marchés anticipent une baisse des récoltes. Les deux principaux pays producteurs de café, le Brésil et le Vietnam, ont connu des sécheresses et de fortes pluies. En Colombie, autre gros pays producteur, il y a eu l’ouragan El Niño. Il y aura donc nettement moins de café sur le marché en 2025. Les pays du G7 ont même lancé la création d’un fonds mondial pour soutenir l’industrie du café face aux aléas climatiques. 

Les marques répercutent déjà ces hausses sur le consommateur. Il y a déjà eu quelques dizaines de centimes de plus sur les paquets ou le petit expresso que l’on prend au comptoir. Jusqu’à maintenant, cette augmentation avait pour but de compenser la hausse des prix de l’énergie ou du transport.  Avec l’envolée des prix de leur matière première, la plupart des marques, comme Lavazza, ou Nestlé prévoient des hausses de prix en 2025. Si elles ne communiquent pas de chiffres précis, mais cette augmentation devrait osciller entre 10 et 25 %. 

Les prix vont rester hauts, car ces phénomènes météo sont appelés à se répéter, et en Europe, surtout, l’offre va encore se réduire. Bruxelles a interdit l’importation de certains cafés venus des zones pas très écologiques, dès 2025. Pour les torréfacteurs, le choix va encore se réduire alors que la demande, elle, continue de grimper.

Il y a toujours plus de consommateurs de café. La demande mondiale explose avec l’apparition de la classe moyenne. En Chine, par exemple, depuis cinq ans, on observe une hausse de près de 40% de la consommation. En France, plus de 80 % des adultes en boivent régulièrement.  Mais avec la montée des prix, les habitudes changent. Les ventes de Ricoré et de chicorée, par exemple progressent, des produits trois fois moins chers qu’une dosette de café.