En un peu plus d’une décennie en équipe de France, Olivier Giroud a tout connu : buts, critiques, titre mondial, comeback, jusqu’à égaler contre l’Australie mardi Thierry Henry au classement des buteurs des Bleus, dès l’entame de sa troisième Coupe du monde. À 36 ans, l’inoxydable avant-centre a décroché au Qatar le record ultime qu’il guettait depuis plusieurs années : les 51 buts de son illustre prédécesseur, passé comme lui du côté d’Arsenal.
- Sa première sélection : 11 novembre 2011, France – Etats Unis (1-0)
Ce 11 novembre 2011, Laurent Blanc effectue une revue d’effectif et veut tester celui qu’il a appelé pour son profil « atypique par la taille, avec un rôle de pivot ». Contre les USA, le Montpelliérain entre en jeu au Stade de France pour une demi-heure à la place de Kévin Gameiro.
- Son premier but : 29 février 2012, Allemagne – France (1-2)
Pour sa première titularisation, Giroud est décisif pour la première fois en équipe de France : il fait plier l’Allemagne dès la 21e minute du plat du pied gauche, à Brême.
- Son premier but au Mondial: 20 juin 2014, Suisse – France (2-5)
Muet en 2018, Olivier Giroud n’a inscrit qu’un seul but en 2014, lors de sa première participation. Contre les Suisses, le joueur d’Arsenal participe à la fête en ouvrant le score de la tête. Remplaçant lors du quart de finale perdu 1-0 contre l’Allemagne, il ne joue que cinq minutes.
- Son récital : 2 juin 2017, France – Paraguay (5-0)
Déjà double buteur en mars au Luxembourg (3-1), l’attaquant enchaîne en juin en amical face au Paraguay avec un triplé, son unique coup du chapeau en équipe de France.
- Son mauvais souvenir : 30 mai 2016, France – Cameroun (3-2)
Lors de l’annonce de la composition des équipes, son nom est accueilli par les sifflets de certains spectateurs, quelques jours après l’annonce de la liste pour l’Euro, sans Karim Benzema, son concurrent rattrapé par « l’affaire de la sextape ». « Je l’ai vécu comme une injustice », dira-t-il quelques années plus tard. « Il en a fallu du temps pour qu’on arrête de me bassiner avec ça ».
- Son plus beau souvenir : 15 juillet 2018, France – Croatie (4-2)
Même s’il ne marque pas durant le Mondial russe, l’avant-centre soulève le plus prestigieux trophée de sa carrière à Moscou : la Coupe du monde 2018. Titulaire durant toutes les rencontres à partir de la deuxième, il n’est pas la star de la compétition mais Didier Deschamps souligne son rôle essentiel dans l’équilibre offensif de l’équipe.
- Sa déclaration la plus forte : 6 juin 2021, préparation de l’Euro
Benzema est rappelé à la surprise générale quelques mois après avoir comparé Giroud à un « karting » au moteur moins puissant que la « F1 » qu’il estime représenter, mais le grand barbu prend la situation avec le sourire, en conférence de presse: « Cela me fera plaisir de profiter avec lui si on gagne l’Euro. Je l’inviterai sur un circuit de kart et on se tirera la bourre au kart, voilà! ». Les Bleus seront éliminés en huitièmes.
- Son couac de communication : 8 juin 2021, France – Bulgarie (3-0)
Alors qu’il marque un doublé tardif, Giroud doit justifier son manque d’impact de la première heure de jeu. « J’ai été discret parce que, des fois, on fait des courses et les ballons n’arrivent pas. Je ne prétends pas toujours faire les bons appels, mais je me suis évertué à donner des solutions dans la surface », répond-il à la chaîne L’Equipe. Kylian Mbappé se sent directement visé et les deux hommes doivent s’expliquer. Depuis, la relation s’est apaisée.
- Son chambrage avec Henry : mars 2022
« Salut le vieux ! », lui lance Thierry Henry dans un entretien à Prime Vidéo, laissant entrevoir une belle complicité entre les deux meilleurs buteurs bleus. « Il me régale, +Titi+ ! », répond Giroud devant les micros. « Il me fait un petit clin d’oeil. Je vais faire le maximum, mais t’es encore bien en avance mon poulet. »
- Son retour en grâce : 9 novembre 2022, annonce de la liste
Étincelant au Milan, Giroud met tout le monde d’accord, y compris son sélectionneur, qui l’appelle pour la Coupe du monde, la troisième de l’attaquant. Deschamps a pourtant laissé planer le doute pendant un an, refusant de l’appeler quand Benzema était disponible. Mais « s’adapter n’est pas se contredire », plaide « DD ». « J’ai confiance en Olivier, sur et en dehors du terrain ».