Alors que quatre candidats et une candidate UDC sont en lice pour la succession d’Ueli Maurer au Conseil fédéral, la vice-présidente du parti Céline Amaudruz pense qu’un ticket à trois sera proposé à l’Assemblée fédérale. Il se composera probablement de Michèle Blöchliger, Albert Rösti et Hans-Ueli Vogt.
« Je préférerais un ticket à deux mais je vois qu’on va probablement se diriger vers un ticket à trois. Il y aura probablement Madame Blöchliger, un Bernois et un Zurichois », a estimé Céline Amaudruz dimanche dans le 19h30.
La vice-présidente de l’UDC rejoint ainsi l’avis du président du parti Marco Chiesa, qui avait prôné cette solution à trois samedi à l’issue de l’assemblée des délégués de l’UDC.
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Albert Rösti favori
Cinq politiciens de l’UDC se sont lancés dans la course à l’issue du délai de candidature vendredi soir: la conseillère d’Etat nidwaldienne Michèle Blöchliger, le conseiller aux Etats bernois Werner Salzmann, le conseiller national bernois et ancien président du parti Albert Rösti, l’ancien conseiller national zurichois Hans-Ueli Vogt et le directeur des Finances zougois Heinz Tännler.
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Si tout peut sembler joué d’avance, Albert Rösti étant le grand favori, Céline Amaudruz reste silencieuse quant à son propre vote. « Je ne me prononce pas sur mon favori, c’est un vote à bulletin secret. Je le choisirai après les auditions », explique la conseillère nationale.
>> Les précisions du 19h30 sur les cinq candidatures:
Un ticket à trois forcé?
Pour la Genevoise, il n’est pas surprenant que le Bernois Albert Rösti soit fortement soutenu. Toutefois, le ticket à trois semble être inévitable pour le parti, avec un Zurichois et une femme en plus d’un Bernois.
« On n’est obligé à rien! Il y a toujours eu un ministre zurichois au Conseil fédéral et il est assez logique que la plus grande section du parti présente un candidat. Mais ce ne sont pas les Zurichois qui vont élire mais toute l’Assemblée fédérale », rappelle la vice-présidente.
Michèle Blöchliger, une candidate alibi?
La candidature de Michèle Blöchliger semble aussi en ballottage défavorable, cette dernière étant totalement inconnue du grand public avant sa candidature. « J’ai toujours soutenu les femmes et je continuerai à le faire, mais ce sont les auditions qui vont être déterminantes », souligne Céline Amaudruz.
« On saura le 7 décembre si elle a sa chance ou non. C’est évident que pour les candidats qui siègent sous la Coupole, Monsieur Rösti et Monsieur Salzmann, c’est plus facile parce qu’ils sont mieux connus de l’Assemblée fédérale. Madame Blöchliger va devoir se faire connaître par les parlementaires », ajoute-t-elle.
« On n’a aucun problème avec les femmes. Mais est-ce que les femmes compétentes qu’on a au sein du parti avaient envie ou non d’être candidates? La réponse est clairement non et je crois qu’il faut respecter la décision des femmes », affirme encore Céline Amaudruz.
Propos recueillis par Jennifer Covo
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva