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VaudYverdon-Lausanne: une 3e voie de trafic verra le jour sur l’A1
D’ici à 2030, l’actuelle bande d’arrêt d’urgence entre Chavornay et Cossonay deviendra une voie de circulation permanente. Une première en Suisse romande.
Des travaux d’entretien seront aussi réalisés sur le viaduc du Chêne, situé sur l’A1 avant la sortie de Chavornay.
VQH/Jean-Paul Guinnard
Sur l’autoroute A1 entre la sortie de Chavornay et celle de Cossonay, dans le sens Yverdon-Lausanne, l’actuelle bande d’arrêt d’urgence (BAU) deviendra une voie de trafic d’ici à 2030. Première en Suisse romande, cette troisième piste sera permanente, contrairement à celle située entre Morges et Ecublens, qui n’est ouverte qu’en cas de forte circulation.
«On n’élargit pas l’autoroute, mais on adapte l’infrastructure pour que les poids lourds puissent circuler, explique Olivier Floc’hic, porte-parole de l’Office fédéral des routes (OFROU). En cas d’accident, cette troisième voie ne sera plus utilisable. Mais, lorsque c’est possible, des décrochements seront prévus.» Avis non négligeable aux usagers, la vitesse sera abaissée à 100 km/h, voire 80, au lieu des 120 actuels. Et le trafic se fera sur trois ou quatre voies rétrécies en journée et en bidirectionnel la nuit.
Travaux au long cours
Les travaux de réaménagement se feront par étapes, après avoir été mis à l’enquête. À commencer par la réaffectation de la BAU entre Chavornay et La Sarraz/Oulens en 2026-2028. L’OFROU compte deux ans pour régler les oppositions, puis deux autres pour finaliser les travaux. Le viaduc du Coudray, qui mesure actuellement 520 mètres de long et se situe juste après le restoroute de Bavois, en direction de Lausanne, devra être élargi. L’aménagement de la BAU se poursuivra entre La Sarraz et Cossonay en 2030, et entre Essert-Pittet et Chavornay en 2032.
Coût total pas encore dévoilé
Le coût total du projet sera de «plusieurs dizaines de millions de francs», indique Olivier Floc’hic. Mais, comme celui-ci peut être soumis à modifications, le chiffre exact sera articulé «lorsque le projet de travaux sera adjugé».
La première étape de ce projet de réaménagement de l’A1 débute vendredi, avec la mise à l’enquête de l’assainissement global du tronçon Oulens-Essert-Pittet. Le but: fluidifier le trafic tout en respectant au mieux l’environnement et en protégeant les riverains du bruit.
La pose d’un revêtement phonoabsorbant sur l’A1, construite au début des années 1980, permettra de respecter les valeurs limites contre le bruit. «L’OFROU a prévenu les riverains concernés qu’il n’allait pas poser de parois antibruit, car le rapport entre la réduction du bruit et le coût n’était pas «économiquement supportable», soulève un riverain. L’Office fédéral confirme que les frais engagés seraient trop importants comparés au bénéfice à en tirer.
