Une pétition réclamant l’adoption du consentement explicite dans les relations sexuelles, signée par plus de 40’000 personnes, a été déposé lundi devant la Chancellerie fédérale. Les signataires veulent que la Suisse adopte à son tour la règle du « seul un oui est un oui ».
Cinquante organisations, dont Amnesty International et Opération Libero, veulent qu’il ne soit plus nécessaire de manifester clairement son désaccord pour s’opposer à un acte sexuel, mais qu’à l’inverse un consentement préalable soit requis, sans quoi l’acte constituerait un viol.
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Des parlementaires de plusieurs bords politiques soutiennent cette redéfinition du viol en droit pénal, notamment les conseillères nationales Léonore Porchet (Vert-e-s/VD), Tamara Funiciello (PS/BE) et Kathrin Bertschy (Vert’libéraux/BE).
Le Conseil national se prononcera sur la question lors de la session d’hiver.
Karin Keller-Sutter dans les cantons
La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter va en outre rencontrer ce lundi les cantons et les milieux spécialisés sur la thématique des violences sexuelles. L’ONU et le Conseil de l’Europe ont en effet récemment épinglé la Suisse sur sa gestion des violences domestiques et sexuelles.
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ats/vic