A Lyon, la manifestation du 18 mai contre la réforme des retraites a commencé de manière pacifique, avec les sapeurs-pompiers de Solidaires accrochant des fleurs sur les boucliers des CRS. Cependant, la fin de la manifestation a été marquée par des heurts et l’utilisation de gaz lacrymogènes, sur la place Charles-Hernu à Villeurbanne. Cette manifestation avait un parcours inédit, avec moins de commerces pour éviter les saccages.
Malgré les difficultés financières que cela implique pour certains manifestants, comme Delphine Front, 51 ans, bibliothécaire qui a déclaré: « Financièrement, c’est épuisant, à chaque fois un jour de salaire saute. Mais je vais essayer de tenir. Si le Conseil constitutionnel annule des dispositions de la loi, on sera légaliste, mais tout cela laissera des traces », ils continuent de se mobiliser pour faire connaître leur opposition à la réforme des retraites.
Stéphane, archiviste de 61 ans et mari de Delphine, a également exprimé ses doutes quant à la possibilité de faire reculer le gouvernement sur cette réforme, mais a affirmé qu’il continuerait à se battre même en étant en retraite, déclarant: « C’est peut-être le baroud d’honneur. J’ai peur que ce soit la dernière. Mais s’il faut revenir, même à la retraite, je reviendrai ». Sa fin de carrière serait repoussée de quelques mois si la réforme est mise en place.
Certains suggèrent un référendum comme solution, mais cela prendrait du temps et ne pourrait être réalisé que lors de la prochaine campagne présidentielle. « Beaucoup de jeunes vont s’y intéresser », prédit Delphine, espérant que les générations futures continueront à se mobiliser pour défendre les droits sociaux.
La manifestation lyonnaise a compté 22 000 participants selon l’intersyndicale, tandis que la préfecture a annoncé 9 900 personnes. Bien que la mobilisation ait été moitié moins importante que le 23 mars, un délégué CGT considère que « la mobilisation reste importante pour un jour de vacances scolaires ».
Les manifestations dans toute la France continuent de se dérouler, avec une mobilisation croissante de la population, notamment des jeunes. Les manifestants espèrent que le gouvernement écoutera leurs revendications et prendra des mesures pour protéger les droits sociaux des travailleurs.
