Dans la chaleur écrasante de Miami, les Dolphins et les Bills se sont livré un duel de tous les instants qui a démontré que rien n’était joué dans la division Est de la Conférence américaine, une division que tout le monde donnait unanimement à Buffalo avant la saison.
Les Dolphins ont gagné de manière dramatique, par 21 à 19, au terme d’un duel qui a tenu tout le monde en haleine.
De part et d’autre, les deux équipes ont montré une volonté sans borne. Il est souvent de mise de se pâmer devant les difficultés que pose un match dans les conditions nordiques extrêmes de décembre, mais il fallait voir les joueurs des deux équipes tout laisser sur le terrain sous un soleil de plomb.
Les Bills ont particulièrement éprouvé des ennuis avec la chaleur, leurs joueurs tombant comme des mouches. Le receveur Stefon Diggs, entre autres, a maintes fois dû quitter le terrain pour soigner des crampes.
Les Bills, justement, amorçaient la rencontre avec deux prises. En défense, ils étaient privés de cinq partants de grande qualité, dont leurs deux maraudeurs, qui forment l’un des meilleurs duos de la ligue.
Sur la ligne à l’attaque, déjà que le centre Mitch Morse manquait à l’appel, son remplaçant Greg Van Roten est lui aussi tombé au combat. Le côté droit de la ligne a été brassé plus souvent qu’un jeu de cartes au casino.
En plus des six partants mentionnés qui étaient absents (sans compter le demi de coin Tre’Davious White, qui n’a toujours pas joué), sept autres joueurs durant la rencontre ont raté du temps ou ont tout simplement quitté le match. Une véritable hécatombe !
Dolphins opportunistes
Les Dolphins n’ont accumulé malgré tout que 212 verges d’attaque, mais ils ont frappé aux moments opportuns.
Tua Tagovailoa a notamment rejoint Jaylen Waddle sur un long gain de 45 verges en situation périlleuse de troisième essai et 22 verges à faire au quatrième quart. Cette bombe a conduit au touché qui s’est avéré celui de la victoire.
D’ailleurs, Tagovailoa a complété ses trois passes qui ont franchi au moins 20 verges dans les airs au cours de la rencontre, ce qui semble devenir une tendance fort encourageante dans son cas.
En frais d’opportunisme, les Dolphins ont inscrit trois touchés en trois présences dans la zone payante, tandis que les Bills ont raté leur coup deux fois.
Plusieurs bourdes
Évidemment que les Bills devaient lutter avec une tertiaire en lambeaux, mais il n’y a pas de cadeau dans la NFL et Tagovailoa a touché la cible quand il devait le faire.
C’est tout le contraire des Bills, qui ont connu des ratés coûteux. Le secondeur Matt Milano a laissé échapper une interception tombée du ciel, lui qui n’avait que de verts pâturages devant lui s’il captait cette généreuse offrande. Le receveur Gabriel Davis a lui aussi laissé échapper une passe parfaite dans la zone des buts. Allen, à son tour, a complètement raté Isaiah McKenzie, abandonné dans la zone des buts.
L’attaque a aussi erré en fin de première demie avec une passe qui a failli mal tourner, plutôt que de se contenter sagement des trois points en jetant le ballon au sol pour ensuite tenter un placement. Au bout du compte, ce sont plusieurs jeux qui ont changé la donne.
Les Bills ont outrageusement contrôlé l’horloge, avec 40 min 40 s de temps de possession. Ils ont exécuté un immense total de 90 jeux contre 39 pour les Dolphins.
En seconde demie, deux séquences à l’attaque ont grugé respectivement 9 min 22 s et 8 min 19 s, pour un total global de trois vulgaires points. Chapeau là-dessus à la défense des Dolphins, qui a plié, mais sans jamais casser.
Bref, les Dolphins, qui présentent un impressionnant dossier de 3-0, ont remporté la première bataille, mais la guerre est encore bien ouverte. Ça promet pour le reste de la saison entre ces deux vieux ennemis qui en ont tant bavé avant de redevenir le centre de l’attention.
Gagnants
Lamar Jackson
Le quart-arrière des Ravens continue de tout faire pour l’attaque, avec quatre passes de touché et 107 verges au sol, en plus d’un autre majeur par la course. Ce « one-man show » ne pourra durer éternellement, mais Jackson est en feu.
Jalen Hurts
Le pivot des Eagles ne dérougit pas, lui qui a gagné plus de 300 verges (340) pour la deuxième semaine de suite, en plus de trois passes de touché. Les Eagles forment une équipe dangereusement équilibrée.
Khalil Herbert
Quand l’attaque aérienne des Bears gagne 82 verges nettes, que le porteur David Montgomery se blesse et que l’équipe l’emporte quand même, il faut que quelqu’un d’autre se lève. Le porteur de deuxième année Khalil Herbert a frappé avec 157 verges et deux touchés.
Les receveurs recrues
Dans la défaite des Saints, le receveur Chris Olave a explosé avec neuf réceptions pour 147 verges. Drake London, des Falcons, a quant à lui inscrit un touché dans un deuxième match de suite. Une autre cuvée de receveurs productifs !
Devin Lloyd
Parlant de recrue, impossible de regarder les Jaguars sans remarquer le secondeur Devin Lloyd. Il vole sur le terrain et il a terminé avec trois passes rabattues, une interception et sept plaqués face aux Chargers.
Perdants
Les Raiders
L’équipe se retrouve avec un dossier de 0-3 et après la rencontre, le propriétaire Mark Davis a rencontré le nouveau pilote Josh McDaniels à portes closes. Pas la peine de s’inquiéter pour son emploi, mais le climat est déjà lourd.
Chris Jones
Le dominant plaqueur défensif des Chiefs a mis son équipe dans le pétrin lorsqu’il a été pénalisé pour conduite antisportive après un sac du quart qui semblait mettre fin aux espoirs des Colts. La pénalité est discutable, mais un vétéran de sa trempe doit faire preuve de sagesse. Les Colts ont poursuivi leur séquence pour l’emporter.
Mac Jones
Non seulement le jeune quart des Patriots a lancé trois interceptions, mais il a terminé le match dans la douleur après s’être blessé à la cheville sur le dernier jeu et il a dû être transporté au vestiaire par des coéquipiers. À suivre…
Les Chargers
Justin Herbert a joué malgré une blessure aux côtes, mais il n’y a rien pour justifier une défaite par 28 points face aux Jaguars, même si ces derniers se sont clairement améliorés. Les Chargers n’en finissent plus de décevoir.
Les Buccaneers
L’attaque des Bucs est en panne sèche depuis le début de la saison. La ligne offensive perd la majorité de ses batailles et la chimie entre Tom Brady et ses nombreux receveurs n’est pas au rendez-vous. La défense prend les bouchées doubles.
La confrontation du lundi | semaine 3
Cowboys, Dallas, 1-1
Cooper Rush
Classement dans la division : 3
- Offensive : 25e
- Défensive : 6e
Giants, New York, 2-0
Daniel Jones
- 3tds | 1 ints | 364 vgs
Classement dans la division : 2
- Offensive : 20e
- Défensive : 12e
5 jeux de la semaine
1. Pas de magie pour Brady
Cette fois, l’éternelle magie de Tom Brady n’a pas opéré en fin de rencontre face aux Packers. L’attaque a été embouteillée tout au long du match, mais Brady n’avait pas dit son dernier mot en orchestrant une superbe poussée bonne pour un touché en toute fin de rencontre. Il fallait toutefois réussir le converti de deux points pour niveler la marque et les Bucs se sont tirés dans le pied en écopant d’une pénalité pour avoir retardé la partie, avant de rater l’ultime tentative de passe.
2. Les Colts sauvent la mise
Les Colts viennent probablement de sauver leur saison avec une victoire surprise face aux Chiefs. Tirant de l’arrière 17-13, ils ont mis la machine en marche avec une poussée offensive de 16 jeux pour 76 verges en 8 min 14 s. Ils ont converti un quatrième essai et deux troisièmes essais, jusqu’à ce que Matt Ryan rejoigne l’ailier rapproché recrue Jelani Woods pour son deuxième touché du match. Cette première victoire fera le plus grand bien.
3. Un substitut payant
Les Vikings ne l’ont pas eu facile face aux Lions. Ils ont dû combler des déficits de 14 et de 10 points. Après le réveil de leur attaque au quatrième quart, ils ont eu recours à un héros inattendu pour clore le débat. Les Lions ont obtenu une ultime chance de reprendre les devants en fin de match, mais le maraudeur Josh Metellus a intercepté la passe de Jared Goff pour donner la victoire aux Mauves. Metellus jouait en l’absence de Harrison Smith et sur le jeu précédent, il venait tout juste d’échapper une interception.
4. Tout près du but
Dans un duel entre deux équipes en quête de leur première victoire, les Titans s’étaient donné une avance de 14 points avant de voir les Raiders revenir tranquillement dans le coup. Derek Carr a rejoint Mack Hollins dans la zone des buts pour se rapprocher à deux points, mais il fallait réussir le converti de deux points pour égaliser. Carr a visé Darren Waller, mais le maraudeur Kevin Byard s’est interposé, lui qui avait aussi réussi une interception dans la zone des buts plus tôt au quatrième quart.
5. Toute une… commotion !
En fin de première demie, Tua Tagovailoa a été poussé au sol par Matt Milano. Sa tête a frappé durement le sol et quand le quart-arrière des Dolphins s’est relevé, c’était pénible à voir. Visiblement confus, en perte d’équilibre, il est parti pour être évalué dans le cadre du protocole des commotions cérébrales. Puis, tour de magie ! Il a repris son poste comme si de rien n’était en deuxième demie. Après coup, des informateurs ont sous-entendu qu’il s’agissait d’une blessure au dos. Étrange, au point où l’Association des joueurs fera enquête sur la situation. À suivre !