Forts des résultats provenant de l’étude de marché publiée hier, Soccer Québec et l’Association régionale de soccer de Québec (ARSQ) sont gonflés à bloc dans leur objectif de doter la Vieille Capitale d’une équipe dans la Première ligue canadienne (PLC).
Commandée par les deux organismes, l’étude de marché de Léger a dévoilé ses conclusions, hier. Les résultats sonnent comme de la musique aux oreilles du directeur général de l’ARSQ, Philippe Bernard.
« Parmi nos 25 000 membres, 96 pour cent souhaitent la venue d’une équipe dans la PLC à Québec, a-t-il mentionné. On prévoyait un appui très fort, mais 96 pour cent est un chiffre très pesant. Près de la moitié (45 pour cent) de la population des 18-34 ans se dit amateur de soccer et 64 pour cent des répondants se disent favorables à ce que Québec accueille une équipe professionnelle de la PLC. Les chiffres nous donnent le poids nécessaire pour poursuivre les prochaines étapes. Ça nous donne des munitions. »
Fondée en 2019, la PLC compte huit équipes et une neuvième qui s’ajoutera à Vancouver l’an prochain.
« Une équipe professionnelle à Québec est ce qui nous manque pour compléter la culture sportive au niveau du soccer et de continuer la croissance, a déclaré Bernard. On veut créer des débouchés pour nos jeunes. Il y a 30 joueurs du Québec qui évoluent dans la PLC qui offrent un excellent niveau de jeu. »
Mandat précis
Le comité de travail mis sur pied aura le mandat de dénicher les investisseurs nécessaires au décollage de l’équipe.
« Richard Legendre est notre champion au sein du comité, a illustré Bernard. Il possède l’expérience comme vice-président exécutif avec l’Impact et dans la construction du stade Saputo en plus de miser sur de nombreux contacts dans les milieux politiques. Sa présence démontre encore plus le sérieux de notre démarche. »
Bernard et Soccer Québec souhaitent que la future équipe débute ses activités en 2024.
« Ça vient vite et on doit déterminer où l’on va jouer, a-t-il indiqué. Il y a trois options envisagées. On pourrait miser sur un stade existant ; modifier un stade ou en construire un neuf. L’équipe de Halifax évolue dans un stade modulaire et attire plus de 5000 amateurs par match. Les délais de constructions sont assez courts. Winnipeg, Hamilton et Edmonton jouent dans les stades de la LCF. »
Stade de 6000 places
La PLC exige que les stades comptent 6000 places. À Québec, le seul endroit qui répond à ce critère est le PEPS de l’Université Laval.
« C’est une option, a précisé Bernard, mais pas la seule. »
Les équipes de la PLC opèrent avec un plafond salarial de 1,2 million pour les joueurs et les entraîneurs et les coûts d’une franchise ont augmenté considérablement depuis les débuts en 2019.
« Au départ, les franchises coûtaient trois millions, a souligné le DG de l’ARSQ. Le coût a maintenant doublé. L’investissement viendra du secteur privé. Il y a eu des discussions avec des partenaires et il y a de l’intérêt sinon on n’aurait pas commandé une étude. »